Coronavirus en Corse : la saison touristique a commencé, pas les contrôles

C'était une question au centre des débats ces derniers mois. Comment contrôler les voyageurs débarquant sur l'île durant l'été, et détecter les malades ? Greeenpass, régulation du flux de personnes, tests et isolement... Tout a été envisagé, mais pour l'heure, rien n'a été mis en place. 

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Ce n'est pas totalement vrai, certes...
Depuis quelques jours, avec les premières vagues de touristes, les passagers des avions doivent tout de même se plier à une mesure spéciale. 
Mais ca ne ressemble pas vraiment au passage des douanes en Corée du Sud ou à Hong-Kong, où les personnes qui entrent dans le pays sont scannées de la tête aux pieds...

Pas de tests pour les touristes

"Je pensais qu'il y avait des tests volontaires à effectuer, mais personne ne nous a rien proposé... C'est une vraie surprise", nous confie, masque sur le visage, un vacancier venu de Paris. Un jeune homme, lui aussi masqué, nous précise, quelques mètres plus loin, qu'il faut juste "signer un formulaire dans lequel on doit attester que l'on ne présente pas de symptômes et que l'on n'a pas eu de contacts avec des personnes qui avaient eu le Covid-19."
Un formulaire basé sur la bonne foi, qui n'exige aucun document ou test prouvant ses dires. 

On est loin de l'arsenal de mesures promis pour rassurer la population, et éviter que l'épidémie ne fasse son retour en Corse durant la saison estivale, transmise par l'un des innombrables touristes qui vont passer sur l'île...

Et pourtant, tout est en place.
A Poretta, comme dans les autres aéroports de l'île, des caméras thermiques sont déjà installées. 
Un dispositif de taille, propre à la Corse, qui permettrait de détecter les potentiels porteurs du virus.
Elle identifierait les passagères et les passagers présentant une température supérieure à 38 degrés. Si une personne fiévreuse est détectée au débarquement, un deuxième contrôle sera proposé à ce passager avec un thermomètre à infrarouge, sans contact, manipulé par un agent formé à cette pratique. 

Dans les ports aussi, des caméras thermiques sont sensées être mises en place, même si l'application logistique des contrôles, avec le flux des voitures sur les quais, reste floue....


Une détection thermique qui se fait attendre

Un dispositif de taille, donc, mais qui n'est toujours pas opérationnel...
Ces mesures doivent être autorisées par un décret d'application qui viendra remplacer la loi sanitaire. 
Mais la CCI, qui a mis en place ce système de détection, attend toujours ce décret, et donc, pour l'heure, ne peut pas l'activer. 

Si on peut éviter de reconfiner la Corse, ce serait une bonne chose - Jean Dominici

Et ce n'est pas la seule question en suspens.
Le flou demeure, comme souvent dans cette période où une info vient chasser l'autre en permanence, sur la conduite à adopter si un malade est détecté. Il devrait être pris en charge, selon l'Agence Régionale de Santé, par un agent de la CCI. 
Problème, la CCI ne sait pas ce qu'elle devra en faire...

"Nous attendons toujours de savoir quelle attitude adopter si nous recevons quelqu'un... Monsieur le préfet m'a assuré que j'aurai une réponse avant la fin de la semaine", précise Jean Dominici.
L'ARS devrait effectivement en dire plus samedi prochain à ce propos.
Le président de la CCI de Corse a bon espoir que ces mesures puissent enfin être appliquées à ce moment-là, "pour éviter de reconfiner la Corse".

 
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