Une session extraordinaire de l’Assemblée de Corse s’est tenue vendredi. Au programme, notamment, un vote à propos des mesures sanitaires qui vont encadrer les flux de vacanciers lors de la saison estivale. Mesures présentées jeudi par le préfet de région et l'ARS.
« Nous voulions un test obligatoire, il sera facultatif », déclare Gilles Simeoni, président du conseil exécutif, à l’hémicycle. L’Assemblée de Corse a pris acte, vendredi, du dispositif sanitaire mis en place par l’Etat pour l’île cet été.
Ce dernier permet, notamment, la mise en place d’un test préventif, pour tous les voyageurs, basé sur le volontariat, et l’augmentation du nombre de tests et de places à l’isolement. Fini donc le Green Pass, soit l’idée d’un passeport sanitaire, défendu depuis plusieurs semaines par le conseil exécutif et face auquel l'Etat est toujours resté silencieux, qui aurait obligé les voyageurs venant sur l'île à présenter un test de dépistage négatif à la Covid-19.
Lire le rapport du conseil exécutif sur les mesures sanitaires proposées par l'Etat
Gilles Simeoni semble aujourd'hui se satisfaire de ces mesures alors que la Corse attend plus d’un million de vacanciers cet été. « Notre devoir, c’est aussi de travailler à faire que cette proposition soit mise en œuvre de la façon la plus cohérente et la plus forte possible. Le virus recule, mais il y a des risques. Donc plus le test sera généralisé plus nous aurons une vision claire de la circulation du virus et plus nous pourrons prendre des mesures adaptées », soutient-il.
Une réponse parfaitement adaptée pour Jean-Charles Orsucci
Du côté de l’opposition, Jean-Charles Orsucci, président du groupe Andà per Dumane et membre du parti présidentiel, parle d’une réponse de l’Etat parfaitement adaptée pour la Corse.
Une réponse qui comprend la nécessité de sauver la saison touristique. « Le gouvernement a tout simplement répondu à deux exigences, à la fois une exigence d’un point de vue opérationnel et à une exigence sanitaire qui lui paraît être suffisante par rapport à tous ceux qui ont réfléchi sur cette question. Le président de l’exécutif voulait que l’on aille vers un côté obligatoire, au contraire, notre groupe, dès le début avait signifié son opposition à cela », estime le maire de Bonifacio.
Le rapport a été adopté, mais les groupes de l’opposition n’ont pas participé au vote tout comme le groupe Corsica Libera. Comme un énième épisode de fracture au sein de la majorité nationaliste à une semaine du second tour des élections municipales.