Ce mercredi 22 mars, la cour d’appel de Bastia a condamné Joseph Castelli, sénateur de Haute-Corse entre 2014 et 2020, à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour corruption passive. Après sa condamnation en première instance, Joseph Castelli avait été incarcéré durant six semaines.
Nouvelle condamnation pour Joseph Castelli. Ce mercredi 22 mars, la cour d’appel de Bastia a condamné le sénateur de Haute-Corse, entre 2014 et 2020, à quatre ans de prison dont deux avec sursis pour « corruption passive ». Ainsi, le tribunal a relaxé l’ancien élu du « trafic d’influence ».
Jugé dans le même dossier, l’entrepreneur Patrick Brandizi a été condamné, comme en première instance, à une peine de deux ans de prison dont six mois avec sursis. Cette condamnation est accompagnée d’une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans. Les deux autres entrepreneurs condamnés en première instance, Charles Rugani et Paul di Luna, n’avaient pas fait appel.
Marchés publics
Le 30 mars 2021, le tribunal correctionnel de Bastia avait reconnu coupable l’ancien sénateur de trafic d'influence passif et de faux en écriture, et condamné à quatre ans de prison, dont trois ans ferme, avec mandat de dépôt. Une peine assortie d'une amende de 100.000 euros, et de la confiscation de sa villa à hauteur de 300.000 euros, ces dernière ont été confirmées lors du jugement en appel. Dans ce dossier, Joseph Castelli a été incarcéré durant quelques semaines, en 2021, puis remis en liberté sous contrôle judiciaire en raison de son âge et de problèmes de santé.
Charles Rugani, Patrick Brandizi et Paul Di Luna, les entrepreneurs mis en cause à ses côtés pour corruption active et abus des biens ou du crédit d'une société par un gérant à des fins personnelles, avaient respectivement été condamnés à deux ans de prison (dont six mois de sursis) et 80.000 euros d'amende ; deux ans de prison (dont six mois de sursis) et 250.000 euros d'amende ; et un an de prison et 15.000 euros d'amende.
L’ancien président du conseil départemental, ancien maire de Penta di Casinca et ancien président du syndicat intercommunal de Casinca, âgé de 74 ans, était poursuivi par la justice pour avoir fait construire sa villa, entre janvier 2009 et novembre 2011, par des entreprises auxquelles il avait octroyé des marchés publics. Le montant total des marchés avait été estimé à 10 millions d'euros. Un seul, d'une valeur de 1,7 million d'euros, avait finalement été retenu pour les poursuites.