Les éleveurs caprins ont été sensibilisés à la lutte contre la Paratuberculose ce mercredi. Cette maladie ne menace pas l'homme, mais affecte les troupeaux de chèvres de l'île. L'office de développement agricole et rural investit 800 000 euros sur cinq ans pour aider les bergers.
Dans un élevage d’Altiani, les chèvres sont saines. Elles ne présentent pas d’amaigrissement spectaculaire et ne souffrent pas d’une diminution de la production de lait.
Cette année, le troupeau de Jean-Noël est épargné. Mais le berger a dû faire face à la Paratuberculose plus d’une fois.
Quelques années, il a parfois perdu entre 60 et 70 bêtes. « Il n’y a aucun risque pour la santé de l’homme. […] Le seul problème, c’est l’organisme de la chèvre qui s’affaiblit et qui va jusqu’à la mort. On sait qu’il faut qu’on élève un peu plus tous les ans pour combler cette perte de chèvres qui meurent de la Paratuberculose », explique le berger.
Concernant le nombre de pertes en Corse, il n’y a pas vraiment de chiffres. La maladie est difficile à détecter. Mais de nombreux bergers sont concernés.
« Limiter les impacts de la maladie »
Ce mercredi matin, l'office de développement agricole et rural de Corse (Odarc) a présenté un plan d'aide à la profession. En cinq ans, plus de 800 000 euros vont être investis.
Au programme : analyses régulières, comités de suivi, ou encore prélèvements. « Dès lors que la maladie est déclarée sur un élevage, elle est très fortement contaminante. Elle peut contaminer les autres animaux. L’idée, c’est de pouvoir maîtriser, sanitairement, la gestion de l’élevage pour pouvoir limiter les impacts de cette maladie et, au fur et à mesure, éliminer les animaux porteurs », précise Marie-Pierre Bianchini, responsable des filières agricoles de l' Odarc.
Mais la maladie ne se soigne pas, et la filière caprine va devoir apprendre à vivre avec du mieux possible.