Le 30 avril les instances du football ont décidé, en raison du coronavirus, de geler le championnat. Des clubs de L2 qui avaient toutes leurs chances d'arracher une accession ont saisi le Comité National Olympique et Sportif Français, qui a retoqué leur demande. L'A.C.A va saisir le Conseil d'Etat.
Le message que veulent faire passer les acéistes est clair :
- "Le club d’Ajaccio est troisième au classement à la 28ème journée à deux points du leader et un point du second.
- Il a engrangé une victoire contre le leader lors du dernier match joué.
- Il possède au titre de la phase retour des matchs avant l’interruption précipitée du championnat la meilleure moyenne de points par match joué (2.40 points contre 1.44 pour Lens et 1.66 pour Lorient)
- Plusieurs joueurs ont été désignés dans l’équipe type de L2 par des publications spécialisées
- Le titre de meilleur entraîneur a été décerné à Olivier Pantaloni."
Une saison tronquée
En listant ainsi, dans leur communiqué de presse, son bilan de la saison (tronquée, et c'est bien là tout le problème), le club entend montrer l'injustice de la décision de la Ligue de Football Professionnel. Intégralité du communiqué de presse de l'A.C.Ajaccio
Le 30 avril dernier, les instances ont décidé, en raison du coronavirus, de geler le championnat au soir de la 28ème journée.
Le Conseil d'Administration a tranché, et a adopté le principe de deux montées et de deux descentes entre la LIgue 1 et la Ligue 2.
Une décision qui frustre terriblement les clubs de L1 qui sont relégués, Amiens et Toulouse, et les clubs de L2 qui avaient toutes leurs chances d'arracher une accession, au premier rang desquels l'A.C.A.
20 ou 22 clubs en L1 ?
Il y avait pourtant d'autres solutions, dont celle de play-offs au cœur de l'été, en tenant compte des règles sanitaires, pour que la place en L1 ou en L2 se joue sur le terrain. Cette proposition, portée par les clubs concernés, n'a pas été envisagée par les instances nationales.
Il y a aussi la possibilité, exceptionnellement, de faire jouer 22 clubs en L1 la saison prochaine. Cette éventualité trouve un écho favorable chez les observateurs, et dans le monde du ballon rond.
Mais même si elle était finalement mise en place, l'A.C.A pourrait être le dindon de la farce.
En effet, 22 clubs, cela signifierait que l'on garderait tous les clubs qui évoluaient en L1 cette année, et que l'on intégrerait les deux premiers clubs de L2.
A savoir Le FC Lorient et le RC Lens.
Et pas l'A.C.A.
L'A.C.A, le grand oublié ?
L'éventualité fait bondir le club ajaccien :"Il est regrettable cependant que nul n’ait envisagé que l’A.C.A puisse intégrer ce nouveau format à 22. Pourtant, cette éventualité correspondrait au bon sens juridique, à l’équité et plus encore à la réalité sportive. (...) Nous ne souhaitons pas pour autant, que le club de Nîmes soit relégué, mais en toute bonne foi nous sollicitons au minimum un traitement équivalent."
Pour résumer, quelle que soit la forme que prendrait la L1 l'année prochaine, l'A.C.A n'y aurait pas sa place, apparemment.
Les acéistes ont donc saisi le Comité National Olympique et Sportif Français, en vue d'une conciliation.
"Nous espérons que devant cette instance l’équité sportive et plus généralement le bon sens, sauront prévaloir", conclue le club.
[Mise à jour le 25 mai à 18h30 : Ce lundi le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a retoqué les demandes de l'AC Ajaccio, Clermont et Troyes, de maintien des barrages Ligue 1-Ligue 2, explique le quotidien l'Equipe. Le CNOSF a confirmé la décision du CA de la Ligue. Les trois clubs peuvent encore faire appel au conseil d'État.]
[Mise à jour le 26 mai à 07h25 : l'A.C.A. annonce saisir le Conseil d'Etat. Dans un communiqué envoyé dans la soiré de lundi, le club déclare : "L’AC Ajaccio a pris connaissance de l’avis rendu ce jour par le CNOSF, qui ne nous satisfait pas. En effet, nous avons relevé, plusieurs arguments qui ne nous paraissent pas déterminants. Nous maintenons que l’AC Ajaccio, a vocation à évoluer la saison prochaine en Ligue 1. Nous observons toutefois que les conciliateurs ont évoqué la notion de perte de chance, laquelle en droit, ouvre la porte à une indemnisation partielle. Nous allons donc saisir immédiatement le Conseil d’Etat d’un recours afin que nos droits et l’équité sportive soient respectés."]