Deux hommes ont été mis en examen dans le cadre de l'enquête pilotée par la Jirs de Marseille concernant les villas Amhan. Trois autres personnes sont présentées ce vendredi au magistrat instructeur en charge du dossier.
Jeudi 6 juin, tard dans la nuit, Michel Majdi Amhan a été mis en examen pour "corruption active et extorsion en bande organisée" dans le cadre de l'enquête pour "trafic d'influence", "prise illégale d'intérêts" et "corruption" ayant conduit au placement en garde à vue de sept personnes en début de semaine.
Après son audition devant le juge des libertés et de la détention, le médecin promoteur ajaccien a été placé sous contrôle judiciaire.
Pilotée par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, l'enquête s'intéresse notamment aux conditions de vente d'une parcelle de terrain jouxtant une somptueuse villa de la route des sanguinaires, à Ajaccio, appartenant au docteur.
La deuxième personne mise en examen est Khalid Azhour. Âgé de 30 ans, ce chef d'entreprise multicarte aurait bénéficié de l'attribution d'un stand de boucherie au marché d'Ajaccio. En décembre dernier, il avait été placé en détention provisoire à la suite de sa mise en examen dans le cadre d'une autre affaire.
Le reportage de Marie-Françoise Stefani et Alexandra Lassiaille :
Ce vendredi, trois autres personnes sont présentées au juge d'instruction en charge du dossier.
Parmi elles, un ancien patron de paillote, connu de la justice notamment pour ses liens avec la bande criminelle ajaccienne du "Petit Bar".
Également placés en garde à vue en début de semaine, Stéphane Vannucci, élu à la mairie d'Ajaccio, et Antoine Maestrali, directeur de cabinet du maire, ont été transférés à Marseille ce matin. Tous deux seront présentés en début de soirée au magistrat instructeur de la Jirs.
Parmi les sept personnes placées en garde à vue dans cette affaire, deux avaient été remises en liberté, sans aucune poursuite à leur encontre.