Des agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture d’Ajaccio ce lundi matin afin d’obtenir des aides pour faire face aux conséquences de la sécheresse. L’enveloppe d’un million d’euros promise par le Préfet dans la matinée ne leur semble pas suffisante.
Ce lundi matin des agriculteurs ont manifesté leur mécontentement à Ajaccio. Trois syndicats ont manifesté devant les grilles de la préfecture pour réclamer des aides d'urgence pour faire face aux conséquences de la sécheresse. Une délégation a été reçue par le préfet.
Ce dernier a annoncé le déblocage d'une enveloppe d'un million d’euros par l'État. Elle représente une aide sur le transport de fourrage à raison de 750 euros par agriculteur et s'ajoute à l'aide de la collectivité territoriale soit une prise en charge du transport de fourrage à hauteur de 30%.
Des mesures inadaptées
Pour la FDSEA, c'est un début mais le compte n'y est toujours pas. "On a obtenu une aide au transport sur le fourrage. On a expliqué que le fourrage n'était pas tout, qu'il y avait aussi de l'aliment pour les porcins, les ovins, les caprins, les bovins qui complémentaient dans des systèmes extensifs avec de l'aliment.
Ils ne veulent rien savoir. J'avoue que je n'ai pas compris encore ce qui pouvait les bloquer, ce qui les gênait", Joseph Colombani, président de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles.
De son côté, le collectif "Pè a salvezza di l'agricultura corsa", représenté en grande partie par le syndicat "Mossa Paisana" et en désaccord avec la délégation reçue, se réunissait devant les grilles sans participer à l'entrevue.
Mais ils jugent eux aussi les mesures inadaptées. "Malheureusement, ceux qui vont avoir besoin de foin, on a des dates butoirs. On a jusqu'au 15 décembre pour faire arriver du foin. Il faut savoir que l'éleveur qui va demander du foin va devoir faire patte blanche. C'est-à-dire que s'il fait entrer 4 000 euros de foin, il faut qu'il ait déjà 4 000 euros de trésorerie", indique Jessica Canciellieri, collectif "Pè a Salvezza di l'Agricultura Corsa".
Toutes les structures agricoles ont pris acte des mesures de l'État. Elles estiment qu'à raison de seulement 750 euros par agriculteur, la totalité de l'aide, soit un million d'euros, ne sera pas entièrement écoulée. L'objectif est donc d'obtenir un déplafonnement ainsi qu'une prolongation de l'aide mise en place jusqu'au 31 décembre.