Une tranche d'histoire contemporaine de la Corse réunis dans un ouvrage photographique : « 50 années en images ». Le photographe ajaccien François Desjobert a plongé dans ses archives pour en extraire les clichés les plus marquants de sa carrière. Rencontre.
« J’ai été heureux durant toute ma vie de photographe », livre François Desjobert. Cette vie de clichés s’étend sur un demi-siècle d’Histoire et passe de la cave d’Aleria en compagnie d’Edmond Simeoni aux vallées boisées de la Castagniccia.
Le photographe ajaccien vient de publier un livre regroupant une centaine de photos. L’occasion pour lui de revenir sur sa conception de l’image. « Je ne suis pas un photographe d’événements chauds. Je les ai faits, mais je suis plutôt quelqu’un qui fait des images à côté des choses. J’ai rencontré des hommes, parfois dans des situations difficiles, et c’est ce qui m’a le plus intéressé », explique-t-il.
« L’Âne de Zigliara »
Et pour chaque cliché, François Desjobert se souvient d’une anecdote. Comme ce jour de 1969, sur le tournage de « L’Âne de Zigliara », lorsqu’il photographie Tino Rossi avec le clap du film. « Je fais ma photo et un assistant dit à Tino Rossi : ‘Sur la photo qu’il vient de faire, il y a marqué l’âne de Zigliara, ce n’est pas très sympa.’ Je leur ai dit que je pouvais couper la pellicule, j’ai coupé le film, mais je n’ai pas assez coupé. J’ai envoyé mes pellicules à Paris et le lendemain, dans France Soir, la photo de Tino Rossi, l’âne de Zigliara, était en première page », sourit-il.
Toutes les photos sont également proposées, séparément, à la vente. Une façon de ne jamais les laisser tomber dans l’oubli.