Ajaccio : les maraudes de la Croix-Rouge sont aussi très importantes l’été

L’été est une saison de plomb pour les sans-abris. Car c'est au cœur des périodes de canicule que la vulnérabilité est la plus forte. Les bénévoles de la Croix-Rouge sont vigilants, cinq soirs par semaine, ils leur apportent nourriture, et surtout un lien social. 
 

À 19 heures ce soir-là, Marie-France, référente de la Croix-Rouge ajaccienne, briefe une dernière fois ses équipes avant le début de la maraude. L'été, les bénévoles sont à peine une dizaine contre 40 en hiver.

Pourtant, contre toute attente, c'est bien en cette période de canicule que les sans-abris ont le plus besoin d'attention. « La période chaude est pire pour les gens qui sont dans la rue. On s’inquiète quand il fait froid, mais les déshydratations se passent en plein été. Et ces gens-là n’ont pas assez d’endroits de fraîcheur pour se réfugier », souligne Marie-France Andreotti, référente Croix-Rouge Ajaccio. 

La maraude vient tout juste de débuter que le téléphone sonne déjà. « Viens quand tu as vraiment ce qu’il faut, parce qu’on n’a pas mangé depuis deux jours donc on a besoin de manger », explique un sans-abri. Des appels comme celui-ci le Samu social en reçoit en moyenne une dizaine chaque soir.

 



Mais avant de pouvoir aller au contact des bénéficiaires, les bénévoles doivent faire le tour des boulangeries afin de récupérer nourriture et boissons fraîches.
 

« Ce n’est pas avec 400 euros qu’on peut survivre » 


La nuit est tombée, et dans la rue la misère montre son visage. Jean-Laurent n'a pas assez de revenus pour se loger, alors il a élu domicile dans sa voiture. Pour le retraité, l'aide de la Croix-Rouge est une nécessité. « Heureusement qu’on a ça. Parce que si on n’a pas ça, on ne sait pas comment on s’en sort. Ce n'est pas avec 400 euros qu’on peut s’en sortir », livre Jean-Laurent. 

Cyril, lui, n’a même pas 30 ans. Il tente de survivre depuis deux ans. « On essaye de se dépanner à droite, à gauche, mais c’est un peu dur. Heureusement qu’ils sont vraiment là », témoigne-t-il. Une détresse à laquelle Henri, bénévole depuis quelques mois ne s’attendait pas. « Je connaissais Ajaccio la journée. On en voit un petit peu la journée, pour moi, il y en a beaucoup. Il n’y en a pas comme sur le continent, mais il y en a quand même pas mal », estime-t-il. 

Il est presque 23 heures, pour la Croix-Rouge la soirée est loin d'être terminée.



 
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