Ce lundi 24 janvier, le procès de Cyril Cereyon a repris devant la cour d’Assises de Corse-du-Sud à Ajaccio. Témoins et experts psychologue et psychiatre se sont succédés à la barre. Tous dépeignent un homme « gentil » et « serviable ».
Une personnalité bien structurée, n’ayant connu aucun épisode dépressif ou traumatique. C’est, en résumé, ce que contiennent les expertises psychologique et psychiatrique de Cyril Cereyon. Le trentenaire comparaît pour viol, depuis le 20 janvier dernier, devant la cour d’Assises de Corse-du-Sud.
Ainsi, à la barre, le docteur Alain Penin, expert psychologue, décrit un homme au « discours cohérent, sans notion de perturbation importante sur le plan cognitif ». Son enfance est jugée « correcte » avec pour seul fait majeur le décès de son père, lorsqu’il a 10 ans, d’un cancer.
Selon l’expert, Cyril Cereyon reconnaît une consommation « parfois excessive d’alcool, avec des doses parfois augmentées lors d’événements festifs ». Une consommation que l’accusé dit avoir arrêtée depuis septembre dernier. Quant à la drogue, il indique avoir fumé du cannabis depuis son adolescence, de façon festive, mais soutient ne jamais avoir touché aux drogues dures.
Concernant les faits qui lui sont reprochés, à savoir le viol en septembre 2017 de Loriane S., le docteur Penin, soutient que Cyril Cereyon assure « ne pas se souvenir d’un rapport sexuel, il parle d’une amnésie totale. » Pour le psychologue, cette perte de mémoire peut être causée par une consommation d’alcool excessive. Une description identique sera faite par l’expert psychiatre, le docteur Roger Franc.
« C’est quelqu’un qui est parfois trop gentil »
De nombreux amis et connaissances professionnelles ont également été entendues durant la matinée. Tous décrivent un homme gentil, à l’écoute, stable, serviable. « Parfois il est même un peu trop gentil », affirme une de ses amies de plus de 15 ans.
Elle continue : « J’ai fait énormément de soirées avec lui. Parfois, lorsque je n’étais pas en état de rentrer, il me raccompagnait ou je dormais chez lui. Lorsque j’étais malade, il m’aidait en me tenant les cheveux. »
Une autre femme, ancienne élève de sport de Cyril Cereyon devenue amie, brosse le portrait d’un individu « droit, qui m’a inspiré confiance. Il n’y a jamais eu aucune forme d’ambiguïté. A l’époque ma fille avait 19 ans et j’étais rassurée lorsqu’elle se rendait dans les bars où se trouvait Cyril. »
Dans ce dossier, l’accusé a dans un premier temps nié les faits, puis devant les preuves génétiques apportées par les analyses a fini par accepter l’idée qu’il avait bien eu une relation sexuelle avec Loriane S.. Mais il en déduit qu’elle n’a pu être que consentie, sans donner plus de précisions.
Les réquisitions et les plaidoiries sont attendues dans l’après-midi.