Le 33ème championnat du monde d'apnée AIDA (Association Internationale pour le développement de l’apnée) s'est ouvert ce mardi 3 septembre à Ajaccio. Il réunit 120 concurrents de 50 nationalités pendant deux semaines. Chantal Marzin, l'une des organisatrices de la compétition, revient pour France 3 Corse ViaStella sur le déroulement de cet évènement.
Les meilleurs apnéistes sont réunis à Ajaccio pour le premier championnat du monde de la discipline organisé dans l'île.
120 concurrents de 50 nationalités vont tenter de battre des records durant deux semaines de compétition au large de la plage du Ricanto.
Avant les profondeurs, une première séance d'entraînement était programmée ce mercredi matin, mais la météo maussade a obligé les organisateurs à repousser ce tour de chauffe à jeudi.
Rien de contrariant pour des sportifs habitués à garder leur sérénité.
Chantal Marzin, l'une des organisatrices de la compétition, revient pour France 3 Corse ViaStella sur le déroulement de cet évènement.
France 3 Corse ViaStella : La 33e édition de ce championnat du monde d'apnée AIDA se déroule cette année à Ajaccio. En tant que membre de l'organisation locale, c'est une grande satisfaction pour vous ?
Chantal Marzin : Une très grande satisfaction. Nous avons commencé il y a quatre ou cinq ans avec de petites compétitions et depuis, cela a pris de l'ampleur. Nous voyons les personnes venues il y a cinq ans à la première compétition qui reviennent aujourd'hui pour un championnat du monde. C'est juste extraordinaire.
Pourquoi ce choix de la ville d'Ajaccio ? C'est le fruit de votre travail, mais peut-être aussi le fait que le lieu s'y prête ?
Vous avez tout à fait raison. Nous avons la chance d'être en équipe de France avec Abdel Alouach, qui est, lui, multichampion du monde. Nous avons donc voyagé dans d'autres lieux, et il n’y en a pas beaucoup où l'on peut faire de la compétition à haut niveau. Et nous nous sommes rendu compte qu'Ajaccio réunissait largement toutes les conditions pour devenir un haut lieu de l'apnée et notamment accueillir un championnat du monde.
Les instances internationales se sont intéressées à Ajaccio quand elles ont commencé à avoir les images de nos petites compétitions en local. Et quand le caisson Hyperbare est arrivé, ça a explosé toutes nos chances de réussite. On a un golfe profond, abrité, à 10 minutes de navigation maximum. Nous n'avons jamais eu de courant, alors que beaucoup d'autres régions en ont. Aujourd'hui, nous avons de la pluie en revanche, ce n'était pas prévu, mais c'est ainsi.
Cet aléa climatique peut-il empêcher la compétition de se dérouler comme prévu ?
Ce mercredi, c'est le premier jour d'entraînement officiel pour les femmes. Beaucoup d'athlètes sont déjà là depuis un mois, voire deux ou trois pour certains, donc ils connaissent déjà les conditions, ils font un entraînement pour la continuité.
Il vaut mieux que cela se passe aujourd'hui plutôt qu’après-demain, soit le début de la compétition. Notre grande satisfaction est d'avoir pu évacuer toute la zone en moins de 15 minutes. C’était un nouvel exercice pour tout le monde et du point de vue de la sécurité, c'est un bon critère.