Une personne a été mise en examen dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la salle de prière musulmane à Ajaccio en avril dernier.
Présenté jeudi soir au magistrat instructeur en charge du dossier concernant l'incendie de la salle de prière musulmane d'Ajaccio, Frédéric Baglioni a été mis en examen pour "destruction d'un bien par un moyen dangereux pour les personnes et vol aggravé".
Des traces d'hydrocarbures avaient été découvertes lors des premiers relevés effectués par les agents de la police scientifique et une valise contenant les dons destinés à l'association culturelle gestionnaire du lieu avait été dérobée.
Le quinquagénaire sans domicile fixe a été placé en détention en attendant la clôture de l'enquête.
Dans un communiqué, Bernard Cazeneuve avait fait part de sa "solidarité aux musulmans de Corse" après cet incendie contre le lieu de culte d'Ajaccio. Le ministre de l'Intérieur avait rappelé "la détermination du gouvernement à assurer la protection de tous les lieux de culte et à assurer la liberté de culte partout sur le territoire".
Les présidents du Conseil Exécutif de Corse Gilles Simeoni, et de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni, avaient déclaré que "s'en prendre à un lieu de culte est un acte incompréhensible et inacceptable, contraire aux valeurs fondamentales du peuple corse, et notamment à la tradition multiséculaire de tolérance religieuse héritée de Pasquale Paoli".