L'évêque d'Ajaccio, Mgr Olivier de Germay, a fermement dénoncé dans un entretien à la Croix à paraître mardi les "actions violentes" commises au nom "de la foi chrétienne", quelques jours après le saccage d'une salle de prière musulmane dans sa ville.
"Ceux qui commettent des actions violentes au nom de la foi chrétienne se trompent", déclare Mgr de Germay, affirmant que "de tels agissements ne sont pas compatibles avec la foi".
Tout en rappelant "que les Corses sont très attachés à leur identité, à laquelle ils rattachent le fait d'être catholique", l'évêque d'Ajaccio met en garde contre l'ambiguïté de revendications culturelles qui peuvent conduire "à un certain nombre d'exclusions".
"L'Église doit proposer des lieux de réflexion permettant de travailler ces questions", propose le prélat, estimant également, "Nous devons aussi approfondir le dialogue avec les musulmans."
Après l'agression de deux pompiers et d'un policier attirés dans un guet-apens durant la nuit de Noël dans le quartiers des Jardins de l'Empereur à Ajaccio, des manifestations émaillés de dérapages racistes avaient eu lieu dans ce quartier d'Ajaccio dont la moitié de la population est d'origine étrangère, notamment tunisienne et marocaine.
Vendredi, en marge d'une première manifestation, une salle de prière musulmane avait été saccagée.