Ce mois-ci, l'émission Sucetà s'intéresse à la lutte contre la pauvreté en Corse où 18,5% de la population souffre du phénomène. En s'appuyant sur le film de Pierre Savalli, "La misère est moins pénible au soleil", Florence Antomarchi pose le débat en compagnie d'acteurs de terrain et de responsables locaux.
La crise sanitaire du covid a été une période paradoxale : en même temps qu’elle a entraîné de nombreuses familles dans la pauvreté, elle a poussé les services sociaux à inventer de nouvelles prises en charge pour les publics les plus démunis.
En plaine orientale, une équipe mobile a permis de "reconnecter" plus d’une centaine de travailleurs agricoles isolés, sans abris et sans droits sociaux. Une ampleur inattendue.
À Ajaccio un "village" a été mis en place pour loger des sans abris jusqu’à présent refusés dans les hébergements d’urgence, à savoir les personnes sous addictions.
Des expériences fragiles que devront renforcer les politiques publiques autant par des moyens financiers que par de nouvelles manières de penser la pauvreté. La coordination des moyens de la Collectivité de Corse (plan de lutte contre la pauvreté adopté en 2017), de l’Etat (stratégie nationale de lutte) et du Fonds social européen reste largement à améliorer.
Pour évoquer le sujet, notre magazine Sucetà s'appuie sur “La misère est moins pénible au soleil”, le film de Pierre Savalli. Récompensé du prix du jury au Festival Arte Mare 2022, le long-métrage va à la rencontre des sans abris de Bastia et leur donne la parole.
L'occasion de poser le débat sur les moyens mis en oeuvre pour lutter contre la pauvreté en Corse. Un phénomène qui touche 18,5% de la population insulaire.
Pour en parler, Florence Antomarchi reçoit des acteurs de terrain et des responsables locaux des politiques de lutte contre la pauvreté.