Deux jours après la rétrogradation administrative de l'AC Ajaccio prononcée par la DNCG, les dirigeants acéistes ont organisé une réunion publique ce samedi 29 juin, au stade Michel-Moretti. Le président, Daniele Bufano, a fait le point sur la situation financière du club ajaccien.
La direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), chargée de surveiller les comptes des clubs de football professionnels en France, a prononcé, jeudi 27 juin, la rétrogradation de l'AC Ajaccio en National.
Selon cette commission, le budget présenté par le club ajaccien ne lui permettrait pas, en l'état, de continuer à évoluer dans le monde professionnel.
De son côté, la direction du club a indiqué qu'elle entendait faire appel de cette décision "pour fournir les documents requis et apporter entière satisfaction à la DNCG dans les prochains jours".
Communiqué officiel : DNCG
— AC Ajaccio (@ACAjaccio) June 27, 2024
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Ce samedi 29 juin, les dirigeants du club ont organisé une réunion publique au stade Michel-Moretti.
Le reportage de Sylvie Wolinsky et Alexandra Lassiaille :
À l'issue de celle-ci, le président de l'ACA, Daniele Bufano, a tenu une conférence de presse.
Depuis l'annonce de la relégation de l'AC Ajaccio, les supporters se posent beaucoup de questions quant au devenir du club, pensez-vous y avoir répondu aujourd'hui ?
Daniele Bufano : Je l'espère bien. Nous avons entendu qu'il y avait un vrai besoin de nos supporters de nous rencontrer donc nous nous sommes prêtés à l'exercice et je pense que c'était plutôt collaboratif. Nous avons été ouverts, transparents, nous avons parlé de tout et j'espère avoir apporté les réponses nécessaires à nos supporters.
Quelles sont les chances de l’ACA de rester en Ligue 2 ?
Les chances de l’ACA ont été annoncées par notre vice-président en charge des finances Jean-Noël Fattaccioli. Il est très confiant. Je m'inscris donc dans sa lignée sur ce sujet.
Cela pourrait-il perturber le début de la saison ?
Il est certain que nous aurions préféré que la saison démarre plus tranquillement. Malheureusement, nous avons déjà vécu ce type de situation donc je ne dirais pas que nous en avons l'habitude, mais nous savons travailler avec ce que nous avons, et le directeur sportif, Johan Cavalli, travaille déjà dans cette direction. Il a vu les cadres de l'équipe hier pour mettre en place la saison quoi qu'il arrive.
Comment peut-on expliquer ce déficit à l’ACA ?
Cela s'explique sur plusieurs années. Ce n'est pas vraiment un déficit d'ailleurs, c'est un refus de la DNCG, qui ne croit pas dans notre état de trésorerie pour continuer la saison 2024/2025. Aujourd'hui, nous allons apporter les garanties financières supplémentaires pour leur garantir que nous avons la possibilité de conclure positivement la saison 2024/2025.
Combien manque-t-il ?
Nous préférons ne pas nous exprimer sur les chiffres de façon officielle parce que nous attendons le passage de la DNCG. Sa décision sera publique, je vous invite à la consulter quand elle sera publiée...
La DNCG a pour l'instant rétrogradé l'ACA mais a prononcé un sursis à statuer concernant les Girondins de Bordeaux, cela vous semble-t-il juste ?
Cela dépend des discussions privées entre Bordeaux et la DNCG ; peut-être que le club a réussi à apporter des garanties financières plus solides que nous dans le temps imparti. Il nous manque un ou deux documents en plus pour rapporter encore de la confiance.
Par conséquent, en l'état, le club va-t-il devoir faire des économies ?
Nous avons mis en place un budget assez draconien. Nous avons opéré des coupes : tout ce qu'on peut couper en termes d'entretien de stade, de partenaires, de fournisseurs... Nous avons demandé à tout le monde de faire des efforts. Nous-mêmes, nous allons en faire. Les sportifs aussi, notamment sur les vols privés qui ont été supprimés pour la saison prochaine. Nous essayons de les protéger autant que possible parce que nous savons que c'est notre cœur de métier.