La cité impériale était un des fiefs de la droite. Mais dimanche, au moment des résultats du second tour des élections territoriales c’est la désillusion. Gilles Simeoni arrive en tête et la droite perd du terrain.
Avec 56,5% des voix au second tour des élections territoriales pour Gilles Simeoni, les nationalistes pensent déjà aux municipales à Ajaccio. Si hier, dimanche, dans les rues de la cité impériale l’ambiance est à la fête, au bureau centralisateur, le contexte est tout autre.
Valérie Bozzi, la candidate soutenue par la majorité municipale, obtient 3 769 voix. C’est 369 bulletins de moins qu’au premier tour. Faisant de « Voir plus grand » la seule liste en régression. « On pensait quand même arriver à 5 000 voix. […] Il y a des efforts qui n’ont peut-être pas pu être faits. Nous n’avons pas assez mobilisé. […] Je pense à l’ensemble de la droite ajaccienne tout confondu », indique Pierre-Jean Luciani, élu « Voir plus grand ».
Les résultats sont prononcés par le responsable du bureau des élections. Le maire n’est pas là. Une absence qui a été interprétée comme un signe de malaise politique par certains. D’autant plus que l’autre liste de droite, menée par Jean-Martin Mondoloni, progresse entre les deux tours. Ainsi « A strada di l’avvene » comptabilise 2 092 voix, soit 580 suffrages de plus que la semaine dernière.
Un échec annoncé
Ce résultat renforce la position de l’adjoint Charles Voglimacci, 13ème sur la liste de Jean-Martin Mondoloni et un temps qualifié de dissident par la majorité municipale. Plus tôt dans la journée de dimanche, Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio, relativisait la portée de l’échec annoncé en se référant aux territoriales de 2010.« Lorsque Monsieur Giaccobi a été élu, la droite était troisième sur Ajaccio, derrière la gauche et les nationalistes. Aujourd’hui elle est un petit peu en recul par rapport à la dernière élection, celle de 2015. Et que je sache, le maire d’Ajaccio que je suis n’est pas candidat à cette élection, même s’il soutenait de manière très forte, je ne le cache pas, la liste de Valérie Bozzi », expliquait-il alors.
Sur les autres municipalités de la communauté d'agglomération du pays ajaccien, Jean-Martin Mondoloni, soutenu par le maire de Peri, Xavier Lacombe, est en tête à droite. Au-delà des distensions ajacciennes, ce scrutin marque également l’échec du parti Les Républicains incarné par Marcel Francisci et Stéphanie Grimaldi.