Tourisme en Corse : "On s'est donné un budget à ne pas dépasser"

Avec la fin des restrictions sanitaires, le tourisme repart de plus belle en Corse. Problème, cette année le pays en confronté à une inflation galopante et son corollaire : la baisse du pouvoir d'achat. Dans l'île, cette situation impacte-t-elle l'expérience des touristes ? Rencontres avec des vacanciers ajacciens.

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Dans la rue Fesch, à Ajaccio, se croisent des touristes de toutes les nationalités. Certains profitent de quelques heures de temps libre avant de reprendre la mer vers une autre ville de Méditerranée, d'autres ont choisi la cité impériale comme lieu principal de leurs vacances.

Si avec la fin des restrictions sanitaires liées à la pandémie du Covid19, le tourisme semble repartir de plus belle dans l'île, une autre problématique pourrait gâcher la fête chez les professionnels du secteur : l'inflation et son corollaire la baisse du pouvoir d'achat. D'après les chiffres de l'Insee (institut national de la statistique et des études économiques), publiés le 29 juillet dernier, le coût de la vie a augmenté de 6.7 % en un an.

À quelques mètres du musée, Cécilia et Olivier, scrutent les prix d'une boutique de vêtements. "Franchement, comment peut-on mettre autant d'argent dans une paire de chaussures… Une paire de chaussures, 850 euros", souffle-t-il. Boulanger et infirmière libérale en Bretagne, le couple s'accorde peu de vacances. "On reste 15 jours et on est vraiment là pour profiter", sourit Cécilia.

Avec la fin des restrictions sanitaires, le tourisme repart de plus belle en Corse. Problème, cette année le pays en confronté à une inflation galopante et son corollaire : la baisse du pouvoir d'achat. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

"500 euros pour trois nuits"

Ainsi, lorsqu'il s'agit d'alimentation, ils ne se limitent pas. "On achète que des produits locaux, là, on revient du marché avec de la charcuterie, c'était hors de question d'aller en grande surface. Après, pour les restaurants, c'est vrai qu'on fait plus attention, ça fait un certain temps que je ne prends plus de dessert", souligne Cécilia. "D'une manière générale, je pense que les gens ont de plus en plus de mal. De par ma profession, j'aime regarder les prix du pain. Et au marché, les prix peuvent varier de plusieurs dizaines de centimes pour le même produit alors que les stands sont à cinq mètres l'un de l'autre. On regarde même le prix des melons", complète Olivier.

D'autres touristes, eux, sont obligés de faire des concessions. Originaires de Reims, Jean-Jacques, Yvelise, Frédéric et Véronique sont en Corse pour trois semaines. S'ils ont un logement secondaire à Patrimonio, ils ont décidé de découvrir la cité impériale durant trois jours. "On a loué un Airbnb, et même si on savait que les prix étaient élevés, on reste quand même un peu surpris. On a payé 500 euros pour trois jours… C'est quand même cher", commente Yvelise.

Même s'ils souhaitent profiter le plus possible de leurs vacances, les deux couples se sont donné un budget à ne pas dépasser : 2.000 euros. "Ça veut dire que l'on va moins au restaurant et qu'on se limite dans les activités", indique Jean-Jacques.

"On a tout réservé à l'avance"

Assis sur un banc de la place des palmiers, un couple de Parisiens et leurs deux enfants profitent d'un rare espace d'ombre. Ils connaissent la Corse et possèdent eux aussi un logement secondaire dans l'île.

S'ils reconnaissent avoir constaté une augmentation des prix des transports et du coût de la vie, ils estiment qu'ils ne sont pas concernés par la baisse du pouvoir d'achat. "On a tout réservé à l'avance, depuis le mois d'octobre donc je pense qu'on a échappé à l'augmentation des prix. Et pour le moment, on n'est pas touché par l'augmentation des prix…Enfin pas encore", sourit la mère de famille.

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