Dix personnes, dont six mineurs, ont été au final mis en examen jeudi et vendredi à Ajaccio pour des incidents survenus en février et mars devant le commissariat de la ville, notamment des jets de cocktails molotov, a-t-on appris auprès du parquet.
Deux jeunes hommes dont un mineur incarcérés dans le cadre de l'enquête sur les tirs de cocktails Molotov contre le commissariat d'Ajaccio ont été libérés ce vendre 2 juin matin par la chambre de l'instruction et sont désormais sous contrôle judiciaire. Trois autres restent en détention.
Quatre d'entre eux, dont deux mineurs, avaient été placés en détention provisoire et six autres, dont quatre autres mineurs, avaient été placés sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur de la République à Ajaccio Éric Bouillard.
Ces jeunes gens font partie des 12 personnes, dont six mineurs, interpellées mardi à Ajaccio dans ce dossier. Trois d'entre elles avaient été relâchées sans poursuites et une 13e personne avait été interpellée par la suite.
"Aucun des mineurs et des majeurs n'a été mis en examen de ce chef [la tentative de meurtre, NDLR] et l'enquête n'a pas permis d'identifier précisément lequel des agresseurs a jeté, sur les fonctionnaires de police, le cocktail Molotov", explique Eric Bouillard, procureur de la République d'Ajaccio.
Les chefs d'accusation retenus sont l'association de malfaiteurs et les dégradations en bande organisée.
Le commissariat d'Ajaccio avait été la cible de jets de cocktails Molotov et de pierres le 17 février par des jeunes nationalistes qui protestaient contre le réquisitoire prononcé à Reims à l'encontre de sept supporters corses poursuivis pour outrage et rébellion.
Le 10 mars de nouveau, une quinzaine de cocktails Molotov étaient jetés par une dizaine de jeunes au visage masqué. Des véhicules de service et deux voitures personnelles de policiers en service avaient été endommagées. Un policier, sorti du commissariat lors de l’attaque, avait été visé sans être blessé.
Dans ce dossier, un jeune homme de 17 ans a déjà été mis en examen pour "dégradations en bande organisée par substance explosive et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime" et écroué à Borgo.