Construction illégale : la démolition des villas de l'homme d'affaires Ferracci requise

L’affaire des villas Ferracci une nouvelle fois devant la justice. Lundi, la cour d’appel d’Aix-en-Provence s’est penchée sur le préjudice environnemental qui aurait pu être causé par ces constructions érigées dans une zone remarquable à Bonifacio (Corse-du-Sud).

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Faut-il détruire les villas Ferracci pour réparer le préjudice causé à l’environnement ? C’est l’enjeu de l’audience qui s’est tenue lundi 7 septembre à Aix-en-Provence sur cette affaire emblématique de l’urbanisme insulaire.

La question de l’illégalité de deux maisons de 670 mètres carrés, dans une zone remarquable de Bonifacio, est acquise.

Pierre Ferracci, PDG du groupe de conseil Alpha et président du Paris Football Club, a été condamné en première instance puis en appel à un million d’euros d’amende, la moitié du coût du projet.

Mais l’association de défense de l’environnement, U Levante, partie civile dans ce dossier veut aller plus loin. La structure estime que seule la démolition des villas permettrait de réparer le préjudice environnemental.

Attentat aux bonbonnes de gaz

Pierre Ferracci avance, lui, que les dégâts sont moins importants qu’il y a trois ans, que des plantations ont été faites et que la démolition entraînerait de graves perturbations. 

Ce proche du président de la République Emmanuel Macron, a estimé à la barre s'être "fait piéger": "On m'a laissé construire plus petit que prévu, mieux intégré, pour ensuite m'attaquer".

L'homme d'affaires assure que le site était urbanisé depuis 1967, et que son projet a préservé, "voire amélioré" la présence des espèces.

En décembre 2019, les villas Ferracci avaient été visées par un attentat aux bonbonnes de gaz revendiqué par le FLNC dit du 22 octobre, qui dénonçait "l'extension exponentielle de la construction" immobilière sur l'île.

Lundi, l’avocat général a demandé au tribunal d’ordonner la démolition des villas. Le délibéré sera rendu le 12 octobre prochain. 
 
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