Jusqu'au 6 novembre la Haute Ville accueille sa toute première biennale d'art contemporain. Un évènement d'ampleur internationale où les œuvres sont disséminées dans six lieux différents, dont certains sont exceptionnellement accessibles au public.
Au centre d'un bassin circulaire, un tourbillon aspire infiniment l'eau sombre. Intitulée Vortex, l'oeuvre du plasticien indo-britannique Anish Kapoor hypnotise celui qui la regarde et le plonge dans des questions abyssales.
"Kapoor qualifie lui-même ses œuvres de travail en négatif. Elles donnent à voir, et donnent à imaginer tout ce qu'on ne voit pas. Ce qui se passe en-dessous. Et là on a eu tout au long de l'été les hypothèses les plus farfelues. beaucoup de gens se demandaient si c'était un phénomène naturel, si c'était de l'eau de mer qui remontait" commente Dumè Marcellesi, co-organisateur de la première biennale d'art contemporain de Bonifacio organisée par l'association De Renava.
Rouge Odyssée
Les travaux de 13 artistes de renommée internationale sont disséminées dans six lieux d'exposition, dont l'ancienne caserne Montlaur, immense bâtisse désaffectée investie pour l'occasion.
"L'exposition s'intitule Rouge Odyssée. Elle prend comme point de départ l'Odyssée d'Homère, le voyage d'Ulysse qui cherche à rentrer chez lui. Et les oeuvres des artistes répondent à ce thème qui recouvre la recherche du foyer, et l'exil de manière générale." explique Basile Isitt, co-organisateur de la biennale de Bonifacio.
Conçue comme un parcours au sein du patrimoine de la Haute Ville, la manifestation propose depuis le 27 mai et jusqu'au 6 novembre un dialogue entre les oeuvres, l'architecture et la nature.
L'équipe de chercheurs et d’experts en art, architecture et ingénierie originaires de l'extrême sud de l'île à l'origine de cette première biennale, compte bien pérenniser la manifestation.