La biennale d'art contemporain bat son plein à Lyon. Elle s'expose même dans différents lieux de la ville, certains pour le moins insolites et parfois gratuitement.
Parking souterrain, hôtel-Dieu...À l'occasion de la biennale, l'art contemporain s'invite en ville à Lyon.
La symbiose du lieu et l'œuvre
Dans le 2e arrondissement de Lyon, le Grand Hôtel-Dieu était jusqu’ici un écrin idéal pour parler santé et gastronomie. En ce moment, il est également un lieu qui interroge sur l’art contemporain.
Habituées au Musée d'art contemporain ou aux Grandes Locos, les créations de la biennale investissent de nouveaux lieux. Une dizaine d’artistes sont exposés dans cet ancien hôpital. Une présence qui questionne le soin et la guérison.
Diane Besson, médiatrice de la biennale d'art contemporain, dans une des cours, détaille : "Juste derrière moi, j’ai un artiste qui s’appelle Guadelupe Maravilla. C'est un artiste qui vient du Salvador et qui va parler du soin...soin du corps, mais aussi du soin de l’esprit. Notamment grâce à des rituels de son grâce à des gongs. Juste à côté, nous avons Anaïs Boileau. L'artiste a travaillé par rapport au lieu avec ces lacrymatoires, qui normalement, récupère les larmes des pleureuses."
Un passé très contemporain
Badauds ou spectateurs avertis sont en général conquis, comme cette jeune femme qui abrite ses boucles sous une casquette et s'exprime avec un accent anglo-saxon. "Tout à l’heure, il y avait une ancienne salle d’apothicaire, on y sentait la violette et il y avait une sculpture de violette. J’ai trouvé ça très innovant de les combiner ensemble."
Un homme dans une des cours explicite :"Ça nous fait découvrir à nouveau le lieu, et on le perçoit différemment avec le discours de tous ces artistes, c’est plaisant."
Un regard nouveau
Outre le Grand Hôtel-Dieu, une demi-douzaine d’autres lieux disséminés dans toute la ville participent ainsi à la biennale d’art contemporain.
Dans la cour du musée des beaux-arts, des néons aux messages d’espoir dialoguent avec des céramiques qui semblent avoir toujours été là. Un visiteur, le regard amusé, relate : "C'est bien que l'art aille ailleurs que dans les musées. Et puis, c'est gratuit ! On peut venir quand on veut, se poser, en profiter", conclut-il en souriant.
Jusqu’au 5 janvier 2025, l’art contemporain s’invite même dans les parkings souterrains ou sur les quais du métro. Une incitation à s’arrêter pour prendre le temps de regarder, avant de mieux continuer son chemin.