Comme chaque année, les traditionnelles Journées Européennes du Patrimoine font le plein. Les propositions foisonnent. Une sélection "coup de cœur" sur le thème du textile dans le Rhône, l'Ain et la Loire. Mais la 41e édition des JEP ne va pas éclipser la Biennale d'Art Contemporain de Lyon, l'autre événement culturel de poids ce week-end.
Samedi 21 et dimanche 22 septembre, des milliers d’événements et de sites sont ouverts au public à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine. Une thématique a été retenue, dans notre région : "Soie et textiles, Art et Industrie". Le patrimoine industriel est donc mis en avant sur le territoire. Sur ce thème, trois sites sont à découvrir ou à redécouvrir :
Amplepuis : le musée Barthélémy Thimonnier
Ce musée situé dans le Rhône ouvre ses portes pour une visite insolite. Les visiteurs pourront prendre part à une enquête et retrouvez l’objet mystère qui se cache dans les collections permanentes. En hommage à Barthélémy Thimonnier, l'Amplepuisien inventeur de la machine à coudre en 1830, le musée présente une invention majeure du 19ᵉ siècle : la machine à coudre. Le musée présente aussi des cycles (des premiers vélocipèdes aux machines de course). Conçues à la même époque, la machine à coudre et le cycle partagent les mêmes technologies, et ont été produits par les mêmes firmes.
Jujurieux : Soieries Bonnet
Dans l’Ain, les Soieries Bonnet ont été transformées en musée après leur fermeture, il y a 23 ans. À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, le musée des Soieries Bonnet ouvre grand ses portes pour faire découvrir les anciens ateliers de tissage qui ont tourné plus de 160 ans ! Des visites guidées auront lieu toute la journée pour découvrir l’histoire du site ainsi que les mécaniques et techniques qui font partie du lieu. Dans les ateliers de tissage, d’anciens ouvriers seront présents pour des démonstrations.
Saint-Chamond : l'usine à couleurs
Dans la Loire, c’est "l’Usine à couleurs"qui accueille les visiteurs. Cette ancienne teinturerie a été en activité pendant plus d’un siècle. La cheminée de briques rouges et les bâtiments sont inscrits aux Monuments historiques. Le site propose de découvrir l’épopée des teintureries Gillet. Le site de Saint-Chamond était reconnu pour la qualité de sa teinture noire, avec plus de 1 000 références. Malgré ses illustres clients, l’usine a difficilement traversé l’après-guerre. Touchée par la crise pétrolière de 1974, l’usine a fermé définitivement ses portes en 1976. En 1982, la ville de Saint-Chamond a racheté le site et l'a réhabilité. Avec ses façades et ses toitures inscrites au titre des Monuments historiques depuis 1995, il nous rappelle l'importance que représentait l'industrie de la teinture dans la vallée du Gier.
Le château de Boulogne (Ardèche)
Ce château médiéval situé près d'Aubenas, en Ardèche, sera exceptionnellement ouvert à la visite ce week-end. Les premières traces du monument à Saint-Michel-de-Boulogne, près d’Aubenas, datent du 11ᵉ siècle. L'édifice a résisté aux guerres de religion et à la Révolution. Il a été démantelé au 18ᵉ siècle par un maçon local. L'actuel propriétaire s'est lancé un défi : rendre sa splendeur au château ardéchois. Il a été retenu par la 7ᵉ édition du Loto du patrimoine pour bénéficier d’une aide à la restauration. C'est l'entrée principale des lieux qui en bénéficiera.
Le bateau-école d'Ancône (Drôme)
Ces Journées du Patrimoine 2024 mettent également à l’honneur le patrimoine maritime. La région n’est pas en reste. Sur la digue d’Ancône, dans la Drôme, est amarré le Magellaan, bateau-école du lycée des Catalins. Depuis 2010, ce lycée de Montélimar accueille une formation transport fluvial au sein de l’établissement. Une des rares en France. Une visite commentée du poste de pilotage, de la salle des machines et de l’appartement des mariniers est proposée ce week-end. Pour tout savoir de la navigation sur le Rhône !
Au total, pour ce week-end des Journées européennes du patrimoine, ce sont près de 17 000 lieux privés ou publics qui vont ouvrir leurs portes aux visiteurs.
Et aussi…
La 17e Biennale d'Art Contemporain à Lyon est l'autre grand événement à ne pas rater ce week-end. Des œuvres par centaines sont proposées autour de la question de l'attention portée à l'autre. Huit lieux d’exposition, parmi lesquels, “Les Grandes Locos”, le plus emblématique. Installé le long du Rhône, à la Mulatière, le site est chargé d'histoire. Un site qui fait le lien entre patrimoine et art contemporain. Le site a abrité, pendant plus d’un siècle, les ateliers de fabrication et réparation de locomotives. Il est devenu un terrain d’expérimentation inédit.
La Biennale d'Art Contemporain est à visiter jusqu'au 5 janvier prochain.