L'enquête ouverte après le décès de cinq personnes emportées le 31 juillet par une vague alors qu'ils effectuaient une sortie en canyoning en Corse-du-Sud conclut à une "faute par imprudence" du guide.
L'enquête pour homicide involontaire par imprudence menée par la gendarmerie s'est terminée fin août, a indiqué mardi le procureur de la République d'Ajaccio.
Elle conclut à une "faute par imprudence" commise par le guide de canyoning, en raison "d'une météo difficile avérée" et "des avertissements donnés par d'autres guides", a précisé Eric Bouillard.
"Le drame est à mettre en lien avec une imprudence de la part du guide et maintenant j'attends les observations des familles avant de prendre une décision définitive", a ajouté le procureur.
Le 1er août, le groupe de sept personnes, dont faisaient partie les victimes, a poursuivi sa descente dans un canyon sur le site de Zoicu, alors que d'autres groupes avaient déjà renoncé en raison des conditions météorologiques.
Deux guides entendus par les enquêteurs avaient expliqué avoir renoncé à faire la seconde partie plus technique du canyon et en avoir "avisé le guide d'Alticanyon, qui a pour autant décidé de poursuivre", avait indiqué le procureur au lendemain du drame.
Les cinq victimes de l'accident sont une fillette de 7 ans et son père âgé de 39 ans, originaires du Nord de la France, le guide d'Alticanyon, âgé de 36 ans,
originaire de Bretagne et vivant hors saison à Nantes, un jeune homme de 26 ans et son amie de 22 ans, dont le corps avait été découvert le lendemain du drame, venant de Carcassonne.
La Corse avait été placée en vigilance jaune orage et un orage localisé avait fait gonfler subitement le ruisseau. L'intervention d'une guide d'un autre groupe avait permis de sauver deux personnes originaires des Côtes d'Armor, un homme de 40 ans et son fils de 16 ans.
Quatre jours après le drame, la préfecture de Corse du Sud avait annoncé la tenue d'une réunion rassemblant secouristes, élus et associations. Elle doit être organisée à la fin septembre sous l'autorité de la préfète de Corse-du-Sud pour "tirer les enseignements de la tragédie".