Le collectif Valincu Lindu bloque une nouvelle fois le centre d’enfouissement des déchets de Viggianello, lundi 17 février. Ils s’opposent à la venue de camion d'ordures d'autres intercommunalités et à l’ouverture d’un deuxième centre.
Reprise du blocage partiel du centre d’enfouissement des déchets de Viggianello. Lundi 17 février, le collectif Valincu Lindu a réinstallé ses tentes et ses banderoles. Il empêche les camions de l’extrême sud, de l’Alta Rocca et de la région de Porto-Vecchio à Bonifacio, d’entrer déposer leur contenu.
Les membres du collectif n’en veulent plus et comptent peser sur les discussions à venir. « On joue le jeu. Viggianello reste ouvert ce qui permet d’absorber une partie des déchets de la Corse. Nous demandons à ce que d’autres centres ouvrent dans d’autres régions. Et c’est pour ça qu’on bloque, pour montrer qu’on est toujours contre le projet Viggianello 2. On attend des réponses concrètes de tous les acteurs », explique Vanessa Meignan, membre de Valincu Lindu.
Ainsi, seuls les petits camions destinés à la recycleries et les engins contenant les ordures du Sartenais-Valinco sont autorisés à pénétrer dans l’enceinte. Chaque jour, les 12.000 habitants de la micro-région, répartis en 18 communes, produisent 20 tonnes de déchets. Jusqu’à la semaine dernière, le centre d’enfouissement de Viggianello en accueillait 130.
Augmentation du stock déchets mis en balle
Le stock déchets mis en balle va donc augmenter avec des risques majeurs de dégradations voire de destruction, comme à Saint-Antoine dimanche.
Au 7 février dernier, 24.000 balles ont été dénombrées. Plus de 23 sites ont été déclarés partout en Corse. Ces lieux sont sous le contrôle de la direction régionale de l’environnement qui n’a encore diligenté aucune inspection et qui n’a pas souhaité nous répondre.
En attendant, les presses à balle ne cessent de tourner à raison de 80 mètres carrés de polyéthylène par balle. Du plastique non-biodégradable. Plus de 200 hectares de film plastique ont déjà été utilisés, un chiffre confirmé par le Syvadec. C’est l’équivalent de 300 terrains de football.