À quatre mois des élections municipales les nationalistes se disputent l'investiture « Pè a Corsica ». Dans les principales agglomérations l'axe PNC / Corsica Libera ne fait aucun doute, mais Femu a Corsica pourrait de son côté faire cavalier seul.
« Une faute politique ». C’est par ces mots que le député Jean-Félix Acquaviva a qualifié, sur le plateau de France 3 Corse ViaStella, samedi 16 novembre, l'utilisation du logo « Pè a Corsica » sur l'affiche de deux listes candidates pour les prochaines élections municipales.
Problème, ces deux listes, à Bastia et Ajaccio, sont constituées des seuls PNC et Corsica Libera. Femu a Corsica, troisième composante de la coalition nationaliste, celle du président de l'exécutif Gilles Simeoni, devrait partir de son côté sur les deux communes.
Même si ce nouvel épisode semble creuser un peu plus le fossé au sein de la majorité territoriale, Jean-François Casalta, interrogé le 7 novembre dernier, n'y voyait en rien une atteinte à l'unité nationaliste. « Nous respectons fermement les engagements de Pè a Corsica. Ce sont des engagements pour 10 ans qui disaient : ‘Tous unis pour 10 ans’. Nous avons appelé nos partenaires à l’union, ils ne l’ont pas souhaitée, nous le respectons totalement. Nous, nous sommes dans cet engagement et nous utilisons les attributs de la démarche Pè a Corsica. C’est tout à fait normal », indiquait-il lors de la présentation de sa démarche.
Pas de logo à Porto-Vecchio
À Porto-Vecchio, troisième ville de Corse, le logo « Pè a Corsica » n'a pour l'instant été brandi par aucune liste.Pour autant, la situation semble similaire. Si l'axe PNC/Corsica Libera ne fait plus aucun doute, Femu a Corsica pourrait là aussi faire bande à part, en soutenant la démarche de Don Mathieu Santini.