C'est une association connue autant pour sa présence sur le terrain que dans les salles d'audiences : depuis 34 ans, U Levante se bat pour la défense de l'environnement. Ce 23 août, ses adhérents étaient réunis pour une assemblée générale. L'occasion de faire le bilan des actions de l'année écoulée.
Ils étaient une soixante de personnes, réunies, dimanche 23 août, dans les locaux de Prumitei, à Francardu, pour l'assemblée générale d'U Levante.
Un rendez-vous destiné à dresser le bilan de l'année 2019 et évoquer les actions de l'association de protection de l'environnement.
Et pour ses membres et adhérents, le cap reste clair : poursuivre la lutte contre les constructions illégales, et faire respecter le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse.
Plusieurs succès
L'an passé, U Levante s'était soulevée contre un projet de construction de 46 commerces sur la commune de Cervione. En cause ? L'emplacement de ces derniers, envisagé sur un espace stratégique agricole.
Une action remportée cette année, avec la confirmation par la justice de l'incompatibilité du permis de construire.
Victoire également de l'association dans le bras de fer qui l'opposait à l'hôtel Misincu, dans le Cap Corse. Le restaurant paillote de l’établissement, construit en bord de mer et détruit l'an passé à la suite d'une décision de justice, n'a pas été reconstruit cet été.
Ce qu’on peut voir, c’est une aggravation des délits contre le code de l’environnement, contre l’urbanisme, la loi littoral. Et on ne peut pas assumer tous ces problèmes.
« On a toujours des succès, mais il faut du temps, souffle Christian Novella, de l'association U Levante. Il faut être patient, il y a des affaires qui sont en cours. Mais ce qu’on peut voir, c’est quand même une aggravation des délits contre le code de l’environnement, contre l’urbanisme, la loi littoral. Et on ne peut pas assumer tous ces problèmes.»
Le combat continu face à Murtoli
Depuis plusieurs années, U Levante se bat contre des projets de construction sur le domaine de Murtoli, en Corse-du-Sud. Un combat qui continue aujourd'hui encore contre une vingtaine de construction.
Des actions sur le terrain et en justice qui se multiplient, et qui font se demander à Dumè Gambini, membre de l'association, ce que fait "la police, l'Etat et le système en général."
"Parce que normalement, ça ne devrait pas être à nous d'intervenir là-dessus, tranche-t-il, rappelant que "pour l'instant, sur 80 à 90% des permis illégaux que nous avons attaqué, on nous a donné raison."
Opposition au CET de Ghjuncaghju
Cette assemblée générale aura aussi été l'occasion pour membres et adhérents d'U Levante de réaffirmer leur opposition aux projets allant à l'encontre de la défense de l'environnement.
L'association a également fait connaître son souhait de se battre aux côtés du collectif Tavignanu Vivu, contre le futur centre d'enfouissement de Ghjuncaghju.