La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence examinait lundi les recours du parquet et de la défense dans le dossier de l'assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro en 2012 à Ajaccio, pour déterminer si l'affaire doit être renvoyée devant une cour d'assises.
La décision sera rendue le 21 décembre. Les avocats de la défense et le parquet estiment que l'instruction n'est pas terminée.
Le premier recours émane du parquet général. Il demande des investigations supplémentaires dans ce dossier dans lequel cinq hommes ont été mis en examen à des degrés divers pour l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro, le 16 octobre 2012 à Ajaccio ainsi que pour la tentative d'assassinat ayant visé Charles Cervoni, un exploitant des buvettes du stade d'Ajaccio, quelques jours plus tôt, le 3 septembre.
Le second recours est porté par la défense qui conteste cette demande de renvoi devant une cour d'assises et réclame une confrontation entre les principaux protagonistes. Parquet et défense s'accordent pour dire que le temps du procès n'est pas encore venu.
Pour le juge d'instruction, il y a suffisamment de charges pour qu'un procès puisse se tenir. Le magistrat s'appuie notamment sur les déclarations de Patrick Giovannoni. Cet ex-agent de sécurité, qui bénéficie du statut de repenti, affirme que l'un des mis en examen, Jacques Santoni, lui aurait reconnu être le commanditaire de l'assassinat. Ce que nie celui qui est présenté comme le parrain de l'équipe ajaccienne du Petit Bar.
André Bacchiolelli et Mickaël Ettori, deux de ses proches, sont quant à eux renvoyés pour le délit d'association de malfaiteurs en vue de la préparation de cet assassinat, ce qu'ils nient également. La justice les soupçonne d'avoir maquillé une moto impliquée dans l'assassinat.
La famille du bâtonnier Antoine Sollacaro s'est constituée partie civile la semaine dernière. Lors du procès, elle sera représentée par un ténor du barreau, Me Éric Dupond-Moretti.