L'entraîneur de l'AC Ajaccio Olivier Pantaloni a écopé lundi de deux rencontres de suspension supplémentaires après la procédure en appel du club corse dans le feuilleton lié aux incidents qui avaient émaillé le barrage d'accession à l'élite en mai.
Nouvelle décision et nouvelle sanction. La commission supérieure d'appel de la Fédération française de football a notifié l'AC Ajaccio lundi qu'outre le maintien du reste des sanctions (deux matches à huis clos, retrait d'un point avec sursis, suspension de joueur), celle du technicien corse (déjà sanctionné de quatre rencontres dont une avec sursis) était aggravée de deux matches, rapporte Corse-Matin.
Le match entre l'AC Ajaccio et Le Havre, prévu initialement le 18 mai, avait été reporté en raison du caillassage du bus des joueurs normands à proximité du stade François-Coty.
Le bus des joueurs du Havre est bloqué à l'extérieur du stade François-Coty. Il a été la cible de projectiles lancés par des supporters ajacciens. pic.twitter.com/8khwENy04h
— France 3 Corse (@FTViaStella) 18 mai 2018
Disputé deux jours plus tard, ce barrage d'accession avait été marqué par cinq exclusions et une bagarre sur le terrain, tandis que les dirigeants normands étaient pris à partie dans les tribunes. Autant d'incidents qui avaient déclenché une polémique qui avait fait réagir jusqu'au Premier ministre Edouard Philippe, lui-même Havrais, qui s'était dit "consterné" par ces événements.
Après une série de condamnations et d'appels, ce nouvel épisode a outré le vice-président du club ajaccien, Alain Orsoni, qui a dénoncé auprès de Corse-Matin une "provocation pure et simple, une honte".
"Pour des dizaines de cas infiniment plus graves, les condamnations sont infiniment plus légères. Il faudra peut-être nous expliquer pourquoi en ce qui concerne la Corse, nous avons un statut très particulier", a ajouté le dirigeant qui a annoncé que le club allait saisir le Comité national olympique et sportif français et porter plainte au tribunal administratif.
Le bras de fer est loin d'être terminé.