C'est une priorité gouvernementale : la traque aux faux documents d'identité. En Corse, la police aux frontières est régulièrement confrontée à l'arrivée d'étrangers qui tentent de rentrer sur le territoire français à l'aide de faux documents.
En 2017, la police aux frontières de Corse a saisi 90 faux documents d'identité sur les 1540 saisis au plan national par la direction centrale de la police aux frontières, soit 5%. Un pourcentage important qui s'explique par une certaine attractivité pour le territoire insulaire.
"Ce sont essentiellement des étrangers qui par le moyen de faux documents, falsifiés ou contrefaits, viennent en Corse pour tenter d'obtenir un emploi dans le secteur du BTP, le secteur agricole ou dans la restauration", explique Gilles Casanova, directeur interdépartemental de la police aux Frontières.
98% des faux passeports sont décelés grâce aux ultraviolets, indique Guillaume Crivellaro, l'un des trois analystes de la police aux frontières de Corse, spécialisé dans la fraude documentaire.
"Il est très difficile pour les faussaires de trouver du papier de qualité fiduciaire, c'est-à-dire qui ne réagisse pas aux ultra-violets".
Au plan local et national, la saisie de faux documents d'identité ne fait que progresser, en raison de la lutte contre le risque terroriste et la radicalisation.