À Sarrola-Carcopino, un contrat de mandature devait unir Femu a Corsica et le maire sortant, Alexandre Sarrola. Une alliance qui a suscité la polémique sur les réseaux sociaux et qui a finalement été annulée.
L’alliance entre Femu a Corsica et le maire sortant de Sarrola-Carcopino n’a pas résisté à la polémique. Marie-Hélène Casanova-Servas, conseillère territoriale et municipale, qui devait incarner le lien entre le parti nationaliste et Alexandre Sarrola, a renoncé.
Ce lien avait pris la forme d’un contrat de mandature. « Il nous a paru important de rester sur nos fondamentaux et de dire que les garanties n’étaient pas réunies et de renoncer à la démarche, même si nous persistons à dire que le contrat de mandature proposé reste le socle sur lequel il faudrait travailler pour avancer vers un modèle approprié », explique Marie-Hélène Casanova-Servas.
Le document avait été signé par des représentants de Femu a Corsica et Alexandre Sarrola, désormais candidat. Il se dit très étonné par l’annonce de ce retrait. « C’est une décision soudaine prise par les instances, pour des raisons qui nous échappent. Pendant ces six années, nous avons travaillé avec Marie-Hélène de façon très constructive sur tous les dossiers. Il était question de l’intégrer à ma majorité, mon exécutif », souligne-t-il.
Fondamentaux du camp nationaliste
Ce contrat de mandature faisait état de l’élaboration d’un plan local d’urbanisme, évoquait la lutte contre la spéculation immobilière ou encore de la maîtrise de l’urbanisme. Des fondamentaux du camp nationaliste qui ont créé la polémique sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué de presse publié sur Twitter, Core in Fronte, autre parti nationaliste, écrit notamment : « Sarrola-Carcopino est, aujourd’hui un contre-exemple du développement économique que nous voulons pour la Corse de demain. […] La politique de l’accointance, voire du copinage, témoigne ici, de la volonté de certains nationalistes de mettre en œuvre une démarche post nationaliste des idées politiques. »
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— Core in Fronte (@coreinfronte) February 17, 2020
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La #Corse a besoin de clarté pour construire son avenir. Non de clanisme ou de pulitichella.
Nos intérêts collectifs ne se marchandent pas en vue des Territoriales de 2021. pic.twitter.com/e1SOGaSiYx
À Sarrola-Carcopino, le candidat de l’opposition, François Casasoprana, qualifie ce retrait de Femu a Corsica de logique. Sur sa liste sans étiquette, figure plusieurs militants nationalistes. Mais une autre question se pose dorénavant : quelle position prendront les militants et le parti Femu a Corsica dans cette commune ?