Dans la perspective de l'élection territoriale, le porte-parole du gouvernement s'est dit favorable à plus d'autonomie pour la Corse au sein de la République.
Les sympathisants de la République en marche étaient réunis hier à Porticcio autour de Christophe Castaner, en vacances dans l'île. Ce dernier a défini l'état d'esprit de La République En Marche (LREM), à savoir l'autonomie au cœur de la campagne des territoriales de décembre prochain :
Ceux qui porteront, dans cette élection, la volonté d’autonomie plus forte dans la République, cela auront la capacité demain de construire un discours positif. Ca n’est pas dans le conflit, dans la contradiction, que l’on construit.
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Se démarquer des indépendantistes
Les participants ont insisté sur la nécessité de bien se démarquer vis-à-vis de l'indépendance. Un temps présenté comme proche des nationalistes, Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio, s'est dit inquiet des récentes prises de position des présidents de l'exécutif et de l'Assemblée de Corse.
Je crois qu’il y a une impossibilité a y avoir une nation corse au sein de la nation française. J’observe aujourd’hui que l’on parle d’autodétermination, de création de la nation corse et plus d’autonomie. Nous, nous restons fidèles à ce que nous défendons depuis le début, à savoir que la Corse doit aujourd’hui, peut-être ne pas assumer les missions régaliennes, les autres compétences pouvant être dévolues.
Les candidats de la république en marche pourront se prévaloir de l'appui du gouvernement. Pour le reste, c'est aux responsables locaux qu'incombera la composition de la liste. Comme à l'échelle nationale, les élus ont l'intention de pratiquer l'ouverture tous azimuts, comme l’affirme François Orlandi, président du conseil départemental de Haute-Corse:
Si nous devions concentrer les énergies de LREM uniquement autour d’une obédience de droite ou de gauche, il est évident que nous n’y parviendrions pas. Je crois que c’est cette ouverture qui a réussi au niveau national, qui doit être initiée localement.
Après avoir réfléchit aux « fondations » de la candidature LREM aux territoriales, la question de la tête de liste pourrait entrainer de longues tractations entre tous les prétendants.