A la veille des manifestations de grogne sociale notamment sur la hausse des carburants, retrouvez ici les barrages filtrants prévus en Corse samedi 17 novembre.
Des collectifs de citoyens, baptisés "gilets jaunes", ont appelé à une journée de manifestation samedi 17 novembre, pour protester notamment contre la hausse du prix des carburants.
Ils ont été rejoints dans leur mouvement par d'autres collectifs de citoyens ou professionnels directement impactés par la hausse de ces taxes.
En région bastiaise, les ronds-points de Casamozza et de Ceppe, ainsi que le tunnel d'accès à Bastia seront partiellement bloqués dès 6h du matin.
Ces opérations sont menées par un collectif citoyen qui se greffe au mouvement des "gilets jaunes". Il appelle à "une manifestation à pied et sans violence".
Au nord de Bastia, l'accès au cap Corse et la sortie du port de commerce seront entravés à partir de 8h par des motards, à hauteur du rond-point de Toga.
Des taxis et des ambulanciers ont également prévu de se rassembler près du stade Armand Cesari à Furiani. On ignore encore si le rond-point du stade est susceptible d'être partiellement bloqué.
Ambulanciers et taxis protestent contre l'article 80 de la loi de financement de la sécurité sociale appliqué depuis le 1er octobre. Il établit que la prise en charge des patients par des transporteurs privés n'est plus gérée par la Sécurité sociale mais par les hôpitaux eux-mêmes. Le choix des ambulances revient aux établissements et plus aux patients.
A Porto-Vecchio, des barrages filtrants sur les ronds-points et une opération-escargot sont prévus par le collectif des "gilets jaunes". Un rassemblement est organisé à 7h au rond-point du Géant. La manifestation sera aussi à suivre en direct sur Facebook annonce le collectif.
A Ajaccio, un rendez-vous est fixé à partir de 10h à "la main de corail", route du Lazaret à Ajaccio.
Comme le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le Premier ministre a mis en garde les collectifs de citoyens, sur les éventuels blocages de routes. "La loi s'applique" et "l'entrave à la circulation, c'est sanctionné", a-t-il affirmé.
"Si certains axes venaient à être bloqués et qu'on en a besoin pour faire passer les pompiers, les ambulances, ça mettrait en péril la sécurité des Français et bien entendu, on prendra les mesures qui s'imposent".
Plusieurs centaines d'actions sont répertoriées sur les réseaux sociaux qui catalysent le mouvement.
Cette mobilisation, qui se veut apolitique, a reçu le soutien de plusieurs partis d'opposition, du Rassemblement national de Marine Le Pen à la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon en passant par Les Républicains de Laurent Wauquiez.