La contestation fait rage après l'annonce de l'augmentation de la taxe sur les carburants. De nombreux professionnels redoutent les conséquences de cette hausse des prix sur leur activité. Dans certains corps de métier, les frais annuels de déplacement ont déjà explosé.
En un an, le prix du diesel à la pompe a progressé d'environ 23% contre 15% pour celui de l'essence, essentiellement du fait de la hausse des cours du brut et des prix des produits raffinés et de l'effet de l'alourdissement des taxes sur les carburants.
La principale d'entre elle, la TICPE a augmenté au 1er janvier de 7,6 centimes sur le gazole du fait de la hausse de la contribution climat énergie et d'une nouvelle étape dans la volonté de rattrapage par rapport à la fiscalité appliquée à l'essence.
Sur cette dernière, les taxes ont augmenté de 3,9 centimes par litre. En incluant la TVA, les taxes sur le gazole ont augmenté de 14% et de 7,5% pour l'essence en un an.
Et elles doivent encore augmenter l'an prochain, selon le projet de budget 2019 (+6 centimes pour le gazole et +3 centimes pour l'essence).
Appel au blocage contre la hausse des carburants
Conséquence de cette situation, des appels au blocage des routes se multiplient, dont une mobilisation de grande ampleur prévue le 17 novembre qui devrait être suivie en France ainsi qu'en Belgique.En Corse, une opération escargot pour protester contre la flambée des prix du carburant doit notamment avoir lieu à Porto-Vecchio à l'appel d'un groupe constitué sur les réseaux sociaux.
Un collectif, "Agissons contre la cherté des carburants en Corse", réunissant usagers, élus, syndicalistes et militants communistes et Front de Gauche, s'est constitué en Haute-Corse.
Selon ce collectif, 28% des ménages en Corse sont en situation de "vulnérabilité énergétique liée à leurs déplacements".
Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour France Info et le Figaro, 78% des Français estiment "justifié" l'appel à bloquer les routes le 17 novembre pour protester contre la hausse du prix du diesel.