La crèche d’Eccica-Suarella, « U Nidu », devait accueillir 20 enfants de la région. Mais les traces d’humidité et champignons ont forcé la communauté de communes à fermer l’établissement. Une procédure judiciaire est en cours.
Trouver des solutions pérennes pour l’accueil de 20 enfants. C’est le défi auquel doit répondre la communauté de communes Celavu-Prunelli après la fermeture de la crèche « U Nidu », à Eccica-Suarella, en août dernier pour raison sanitaire.
Inauguré en 2019, l’établissement accumule des sols gorgés d’eau et des moisissures sur les murs. « Très rapidement, les premières manifestations de traces d’humidité sont intervenues notamment l’apparition de cloques sur le revêtement de sol souple des deux salles d’éveil », détaille le communiqué de la communauté de commune Celavu-Prunelli.
En tout, 770.000€ ont été investis pour l’étude et l’ouvrage, cofinancés à hauteur de 80 % par l’État, la CAF et la Collectivité de Corse. Le préjudice est considéré comme lourd pour les élus.
Impossibilité de « répondre à toutes les demandes »
De plus, 100.000€ ont été nécessaires afin de réhabiliter et d’adapter l’ancienne école de Botaccina, sur la commune de Bastelicaccia, en vue d’accueillir temporairement 15 enfants de la crèche d’Eccica-Suarella. « Nous avons trouvé une solution de replis avec Bastelicaccia. Mais ça ne nous permet pas d’accueillir tous les enfants et de répondre à toutes les demandes que l’on a aujourd’hui », souligne le vice-président de la communauté de communes, Pierre Poli.
La communauté de communes du Celavu Prunelli a entamé des actions en justice devant le tribunal administratif de Bastia et le tribunal d’Ajaccio, contre trois des responsables des travaux, à savoir le l'architecte, le bureau d’étude, et l’entreprise de BTP.
L'architecte "disposé" à participer aux "travaux de réparation"
Pour l'heure, le dossier est toujours en cours d’instruction au tribunal administratif de Bastia.
Contacté par la rédaction de France 3 Corse Via Stella, l’avocat du bureau d’architecte n’a pas souhaité s’exprimer devant nos cameras.
Néanmoins, dans un communiqué, il indique : "Si une assurance dommage ouvrage avait été souscrite par le maître d'ouvrage, comme c'est obligatoire pour les personnes privées, et pas pour les personnes morales de droit public, l'affaire aurait été solutionnée beaucoup plus rapidement."
Il indique que le bureau d'architecte est "disposé" à participer "à un tour de table pour conduire les travaux de réparation." L'avocat assure avoir pris des initiatives en ce sens et que la porte reste ouverte afin de mettre en oeuvre les travaux de reprise.