Le député-maire d'Ajaccio, Laurent Marcangeli, ne se représente pas dans la première circonscription de Corse du Sud. Jean-Jacques Ferrara, président de la Communauté d'agglomération du pays ajaccien (CAPA) est investi par le parti Les Républicains.
"Si on considère les résultats des élections présidentielles, la première circonscription de Corse du Sud est nettement à droite", affirme le politologue Andria Fazi.
Jean-Jacques Ferrara est le candidat investi par le parti Les Républicains dans la circonscription. Il pourrait succéder à Laurent Marcangeli, avec son soutien.
Mais, "les résultats des législatives [en 2012, NDLR] nous amène à tempérer largement ce constat", poursuit le politologue. Car l’actuel maire d'Ajaccio n'avait, à l'époque, gagné qu'avec 50,52% des voix, soit seulement 300 voix de plus que Simon Renucci, candidat Divers gauche.
Or cette fois-ci, Maria Guidicelli, candidate de La République en marche, et ancienne colistière de Simon Renucci, se présente et peut offrir une alternative à l'électorat de droite.
Moins peuplée de l'île
La circonscription est un territoire éclaté entre une ruralité encore profonde sur sa partie nord, et une partie sud marquée par la périurbanisation du bassin ajaccien. Selon l'Insee, la première circonscription de Corse du Sud, est la moins peuplée de l'île, avec 74.186 habitants.
D'autre part, la capitale régionale, forte de son poids économique et de ses communes limitrophes, concentre la majorité des 50.854 électeurs de la circonscription.
Andria Fazi estime ainsi que, comme "la commune d'Ajaccio représente toujours quasiment la moitié des inscrits, cela laisse supposer un avantage pour un candidat émanant de la majorité municipale, Jean-Jacques Ferrara. D'autant plus que celui-ci, est président de la communauté d'agglomération."
Andria Fazi estime ainsi que, comme "la commune d'Ajaccio représente toujours quasiment la moitié des inscrits, cela laisse supposer un avantage pour un candidat émanant de la majorité municipale, Jean-Jacques Ferrara. D'autant plus que celui-ci, est président de la communauté d'agglomération."
Les autres prétendants
"En ce qui concerne les nationalistes, le candidat investi comme titulaire est un militant très connu de la tendance Corsica Libera. Cependant, il n'a jamais mené une campagne de ce type et a été investi tardivement. La première tâche pour lui sera donc de réussir à rassembler le plus largement. L'histoire prouve que ce n'est pas une tâche facile", rappelle le politologue.
En revanche, le FN pourrait être l'invité surprise de l'élection : "il s'agit de la circonscription où le FN a obtenu son meilleur résultat aux législatives en Corse. […] Cette année, considérant le résultat très élevé atteint par Marine Le Pen aux présidentielles et la présence d'un candidat a priori plus chevronné en la personne de Francis Nadizi, il est assez probable que le Front national franchisse un nouveau pallier en matière de représentativité."
Premier tour le dimanche 11 juin prochain, le second, le 18 juin.