Les commerces situés en périphérie d'Ajaccio, sur la commune de Sarrola-Carcopino avaient obtenu l'autorisation d'ouvrir plusieurs dimanches au cours de l'année. La Communauté d'agglomération ajaccienne vient de retoquer cet arrêté municipal.
Le travail dominical ne passera pas par-là. Enfin… Il ne devrait pas excéder les cinq jours d'ouverture exceptionnelle des commerces le dimanche malgré l'extension de la loi dite Macron. Les élus de la communauté d’agglomération du pays ajaccien (Capa) en ont décidé hier, jeudi. Une décision quasi-unanime.
La mairie de Sarrola-Carcopino en avait pourtant fait la demande au nom d'une dizaine de commerçants de sa commune. Mais le projet d'arrêté municipal est retoqué par la Capa.
« C’est vrai que j’ai entendu les commerçants de Sarrola-Carcopino qui voudraient ouvrir leurs portes les dimanches. Les 12 dimanches de l’année, comme le permet la loi qui est entrée en vigueur l’année dernière. Il nous semble juste et équitable que ces commerçants puissent ouvrir, au même titre que les commerçants ajacciens, sur le même territoire communautaire », indique Alexandre Sarrola, maire de Sarrola-Carcopino.
Contacté par téléphone, Patrick Rocca dénonce une décision, deux poids, deux mesures et une distorsion de concurrence sur un même territoire. Car les commerces du centre-ville d’Ajaccio vont pouvoir ouvrir, eux, 12 dimanches contre cinq auparavant.
« Un petit coup de pouce »
Le pays ajaccien assume son choix de donner la primeur au centre-ville et non au périurbain. « En termes de développement économique, la question n’est pas de freiner le développement de cette zone. Mais la question politique, surtout, est plutôt de retrouver un équilibre entre l’attractivité de ce centre-ville qui se meurt, avec des commerçants qui tirent la sonnette d’alarme.
Des commerçants que nous rencontrons régulièrement et pour lesquels nous avons décidé de mettre en œuvre un certain nombre de mesures. Parmi ces mesures-là, il y a en effet ce petit coup de pouce », souligne Marie-Antoinette Santoni-Brunelli, Vice-présidente de la Capa.
L'entrepreneur Patrick Rocca devrait prochainement réunir les responsables des différents magasins du centre commercial l'Atrium avant, d'éventuellement, engager un recours contre cette décision communautaire.