Territoriales – Vers l'ouverture d'un dialogue avec Paris ?

Les nationalistes corses ont remporté dimanche une victoire électorale leur donnant les clés de la future collectivité territoriale unique saluée par le gouvernement, qui s'est dit prêt à recevoir Gilles Simeoni "dès l'installation de la nouvelle collectivité".

"Paris a aujourd'hui à prendre la mesure de ce qui se passe en Corse", a réagi la tête de la liste Pè a Corsica (Pour la Corse), l'autonomiste Gilles Simeoni, après le scrutin, marqué par le score historique des nationalistes (56,5% des suffrages) et aussi par un fort taux d'abstention (47,5%).

Le Premier ministre Edouard Philippe lui a répondu quelques heures plus tard, en l'appelant pour lui adresser des "félicitations républicaines" et en se disant prêt à le recevoir à Paris "dès l'installation de la nouvelle collectivité".

Gilles Simeoni, président sortant du conseil exécutif de Corse, élu "Pè a Corsica"; Emmanuel Macron (avril 2017); Gérard Collomb, Ministre de l'Intérieur (octobre 2017); Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre (LR) ©France 3 Corse ViaStella

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a lui aussi tenu à assurer "les nouveaux élus de la disponibilité du gouvernement pour, dans un esprit d'écoute, de dialogue et de respect mutuel, accompagner la création de la nouvelle collectivité et répondre aux nombreuses attentes exprimées par les Corses à l'occasion de ce scrutin".


Mais l'échange entre le chef du gouvernement et l'homme fort de l'Île de Beauté est allé plus loin, a ensuite précisé Gilles Simeoni devant des journalistes: "Je lui ai dit qu'au-delà de la politesse protocolaire, nous attendions et espérions un véritable dialogue avec l'Etat et que jamais les conditions n'avaient été aussi favorables pour que la question corse (...) se règle de façon apaisée et durable par une solution politique".

Au coeur des attentes des élus nationalistes, s'il n'est pas question d'indépendance, quatre revendications-clés: une autonomie renforcée, l'amnistie des "prisonniers politiques", la co-officialité de la langue corse et la reconnaissance d'un statut de résident. 

Gilles Simeoni, président sortant du conseil exécutif de Corse, élu "Pè a Corsica"; Jean-Guy Talamoni, président sortant de l'Assemblée de Corse, élu "Pè a Corsica" ©France 3 Corse ViaStella



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