Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse et Gilles Simeoni, président du Conseil Exécutif se sont adressés à François Hollande lors de la visite du président de la République jeudi 2 mars. Leurs discours sont à retrouver ici.
Dans un bref discours introductif, Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse s’est adressé à François Hollande. Le président de la République effectuait une visite en Corse où il s’est notamment adressé aux élus corses sans faire d’annonce particulière."Michel Rocard avait voulu que le peuple corse soit reconnu, vous aviez vous-même, voté cette reconnaissance en tant que député", a tenu à rappeler Jean-Guy Talamoni, alors que François Hollande a assisté à une cérémonie en hommage à l’ancien Premier ministre socialiste, qualifié « d’ami de la Corse » par les nationalistes au pouvoir à la Collectivité territoriale.
"Ce que nous demandons, M. le Président, c’est que les engagements souscrits par M. Rocard au nom de la France soient respectés", a-t-il encore indiqué avant de reformuler la demande d'amnistie des prisonniers insulaires.
"Il y a 15 ans, M. Raffarin promettait le transfert en Corse de tous les condamnés politiques corses. Cette promesse a été reniée (...). Il est encore temps d’agir : accompagnez la construction de relations enfin apaisées entre notre peuple et Paris!"
La Corse avance. Même si l'Etat devait ne pas l'entendre, elle avancera car elle a désormais pris en main son destin https://t.co/GEUOphHUpE pic.twitter.com/dlHPROZoQ3
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) March 2, 2017
"La Corse doit être elle-même", a renchéri le président du Conseil Exécutif, Gilles Simeoni. "Dans une démocratie quel est le meilleur moyen de s'affirmer soit-même sinon un peuple, des élections, des élus, des compétences et des pouvoirs".
Sur ces points, François Hollande, qui a même repris l'expression de "peuple corse", a confirmé la mise en place d'une nouvelle collectivité unique à partir du 1er janvier 2018, avec des compétences accrues.
"Le moment est venu de balayer les doutes, de refermer les blessures, de dissiper les inquiétudes", a indiqué Gilles Simeoni qui a ensuite dressé le bilan des nationalistes depuis leur prise du pouvoir en décembre 2015.
"C’est le 2 mars 1982 qu’était votée la loi sur le statut particulier de la Corse, première promesse faite au peuple corse qu’il pourrait être lui-même. 35 ans après cette date, le 2 mars 2017, après une longue route de conflits, de drames, de prisons, de deuils, de sacrifices, de combats, - tamanta strada -, faites que cette promesse trouve enfin à s’accomplir."