Le député insulaire, président du groupe Horizons à l'Assemblée nationale, entre au gouvernement, en tant que ministre de l'action publique, de la fonction publique et de la simplification. Plus largement, l'équipe qui entourera François Bayrou offre un profil très divers concernant le rapport à la Corse, qui ne laisse pas vraiment deviner la position du gouvernement par rapport à la question de l'évolution institutionnelle.
L'ancien maire d'Ajaccio, député et proche d'Edouard Philippe, avait déjà été envisagé en septembre dernier, lors de la constitution du gouvernement Barnier pour le ministère des solidarités. Mais les discussions n'avaient pas abouti. Cette fois-ci, Laurent Marcangeli sera bien autour de la table, lors du prochain conseil des ministres, qui se tiendra le 3 janvier 2025.
Il hérite du portefeuille de l'action publique, de la fonction publique et de la simplification.
Son suppléant, Xavier Lacombe, conseiller territorial et maire de Peri, deviendra le nouveau député de la première circonscription de Corse-du-Sud.
Marc Ferracci, lui, treste ministre délégué de l'industrie et de l'énergie.
Gérald Darmanin, ancien Monsieur Corse, de retour au gouvernement
François Rebsamen, ancien socialiste rallié au macronisme, se voit confier le portefeuille de ministre chargé de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, et prend la suite de Catherine Vautrin, qui suivait le dossier corse sous le gouvernement Barnier.
L'ancien maire de Dijon, qui a démissionné de ce mandat en novembre dernier, pourrait donc être le nouveau monsieur Corse du gouvernement.
Gérald Darmanin, qui avait lancé les négociations avec les élus insulaires concernant l'autonomie de la Corse et son évolution constitutionnelle, durant de longs mois, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, revient au gouvernement, au ministère de la Justice.
Enfin, Manuel Valls sera en charge de l'Outre-mer. L'ancien Premier ministre a eu des relations compliquées avec l'île, alors qu'il était à Matignon, et n'a pas caché, plus récemment, son opposition à une autonomie plus large de la Corse, déclarant notamment sur l'antenne d'Europe 1 que "la France n'était pas une addition de tribus".
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