Le festival de musique classique Sorru in Musica doit fêter ses 20 ans cet été. Mais l'association, qui ne reçoit plus depuis deux ans de subventions de la CDC, indique aujourd'hui peiner à trouver les financements pour continuer l’aventure.
Né en juillet 2004, le festival Sorru in Musica, qui veut rendre la musique classique accessible à tous, se prépare, cette année, pour célébrer sa vingtième édition. Mais alors que les préparatifs vont bon train, et que le programme a déjà été dévoilé, Bertrand Cervera, directeur artistique et président de l’Association Sorru in Musica, se dit inquiet quant à l'avenir du festival.
En cause : depuis deux ans et demi, l'association ne reçoit plus aucune subvention de la Collectivité de Corse. "Pour un festival qui est censé travailler sur le territoire et pour le territoire, c'est relativement compliqué, déplore-t-il. On a quelques mairies, on a la communauté de communes, moi je me suis assez battu avec des sponsors privés, des gens qui nous ont soutenus, le public aussi nous aide. Mais c'est vrai qu'il nous manque l'assise de base, cette subvention de la Collectivité, qui va encore plus manquer cette année."
Contexte financier tendu
Car si le festival offre des concerts gratuits et des animations dans les écoles, les prisons, ou encore les maisons de retraite toute l’année, ses 20 ans se profilent un contexte financier extrêmement tendu.
Une situation qui n'est pour autant pas sans issue, à en croire Antonia Luciani, conseillère exécutive en charge de la culture. Elle l'assure : "Comme pour tous les autres acteurs culturels, les dossiers, s'ils sont remplis avec toutes les pièces administratives et comptables, peuvent arriver au niveau de la décision politique de jusqu'où on peut aller en termes de subvention. Mais déjà, il faut répondre au premier critère, qui est celui de donner toutes ces pièces administratives et comptables."
En l'attente, et pour que le festival puisse continuer d'assurer son rôle culturel et social, l’association Sorru in Musica a ouvert une cagnotte en ligne. En espérant que les choses s’arrangent avec la Collectivité de Corse, son partenaire historique, pour que le répertoire varié de la musique classique ne cesse de vibrer aux quatre coins de l’Ile.
Le reportage de Sylvie Wolinsky et Lionel Luciani :