Olivier Battistini est un historien et professeur d'université. Il est candidat dans la 2e circonscription de Corse-du-Sud sous la bannière "Reconquête", mouvement d'Eric Zemmour.
Au départ, Olivier Battestini n'avait pas envisagé de se présenter aux élections législatives des 12 et 19 juin prochains.
Finalement, l'historien et professeur d'université a décidé de briguer un siège dans l'hémicycle du Palais Bourbon. Il répond aux questions de France 3 Corse ViaStella.
- Pourquoi avoir choisi de vous présenter ?
Je pense que c'est une question de choix politiques. J'ai choisi d'être candidat tout simplement parce que je suis fidèle à mes premiers choix. Eric Zemmour m'avait demandé de le suivre, c'est ce que je fais.
- C'est donc une présence politique qui est amenée à se renouveler dans d'autres élections selon vous ?
Tout est possible par essence dans le futur. Ce sont des choses de l'ordre du potentiel. Mais je pense qu'outre la chose politique, il y a peut-être quelque chose qui serait liée à une pensée du politique. Eric Zemmour en a parlé ce lundi, il évoque quelque chose qui serait en relation avec une école politique, une pensée du politique.
- Quelle est la priorité pour la 2e circonscription de Corse-du-Sud selon vous ?
Je voudrai proposer mes projets, mais surtout écouter. Dimanche, en allant à la préfecture apporter les documents pour ma candidature, quelqu'un qui m'avait reconnu m'a évoqué des questions d'ordre concret dans les rues d'Ajaccio à propos de la question des poubelles et de la propreté et donc de la saleté. Je me suis rendu compte que du politique, on pouvait, puisqu'il était question dans le politique des rapports entre les citoyens, arriver à des rapports entre les citoyens de manière très concrète.
Je n'ai pas en tête de proposition de loi, je vais y réfléchir, mais pourquoi pas des propositions de loi sur l'éducation, l'enseignement de l'Histoire et le retour à ce que j'appelle les humanités. La langue corse je pense qu'on pourrait la parler, la comprendre et pourquoi pas l'écrire, si on faisait un peu de Latin et de Grec.
- Vous avez déclaré récemment vouloir faire de la Corse un laboratoire politique, un lieu expérimental. Qu'envisagez-vous comme expériences pour l'île ?
J'avais évoqué à une certaine époque, et je ne le ferai plus, une alliance dialectique entre la Corse et la France. Les débats tournent souvent autour d'un mot, un concept, celui d'autonomie. J'avais proposé une définition grecque et quand on oublie cette définition, les errements et les dérives sont possibles. Monsieur Darmanin, par exemple, parlait d'autonomie, d'autres aussi en parlent et il me semble que cette autonomie pourrait se résumer à une sorte d'assistanat financier.
Je propose tout simplement une rupture avec une France décadente. Et vous voyez pourquoi je parlais d'alliance politique. Mon début conduit à la fin de ma réponse, je pense tout simplement que la Corse pourrait être le lieu d'un laboratoire parce que la Corse a toujours été liée au politique.
- Des discussions qui ont été promises par le ministre de l'Intérieur doivent s'ouvrir place Beauvau, est-ce que, comme le Rassemblement national, vous demanderez à y participer ?
Oui. Toute discussion est intéressante puisque le politique est fondé sur le débat et la discussion. J'aimerais y participer effectivement. Je pense qu'il ne faut pas confondre le but avec l'outil.
La question de l'identité, avec l'aspect institutionnel, redonner aux mots leur sens précis et s'occuper d'une autonomie financière. Être capables tout simplement de gérer nos compétences dans les domaines qui sont les nôtres aujourd'hui grâce au statut qui est le nôtre. Et pourquoi ne pas en acquérir d'autres, évidemment.