Législatives anticipées : pas de Front populaire pour la gauche Corse

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La Corse sera la seule région métropolitaine pour laquelle la gauche ne présentera pas un front uni. Pas sûr que la décision soit comprise, et surtout acceptée, sur l'île.

C'est désormais officiel : en Corse, la gauche ne présentera pas un seul candidat par circonscription.

Et personne ne peut, ou ne veut donner une explication à ce statut particulier, dont pour une fois l'île se serait bien passée. Contacté, Karl Tomasi ne dément pas, et peine à cacher son irritation : "si c'est vraiment le cas, on fera autrement. Ce soir on a une réunion et on va proposer aux autres partis de gauche de faire notre propre Fronte populare. l'enjeu est trop important".

Jean-Baptiste Luccioni, lui, assure n'être pas au courant. Le maire de Pietrosella, qui était censé défendre les couleurs du Front populaire sur la première circonscription de Corse-du-Sud, pourrait ne pas connaître sa première campagne législative. Il avait annoncé clairement qu'il ne se présenterait que si toutes les forces de gauche étaient réunies.

Fronte populare

L'information qui avait été communiquée hier soir par Michel Stefani, premier secrétaire du PC en Corse, est donc confirmée. Les tractations qui ont eu lieu à Paris entre LFI, le PS, les communistes et les écolos pour se répartir les circonscriptions à travers le pays n'ont pas concerné l'île.
Chacun, ici, se déterminera selon son bon vouloir, et peu importe si les voix se dispersent...

Est-ce parce que, sur l'île, en raison du fait nationaliste, et du peu de poids électoral de l'extrême droite insulaire, il n'y a vraiment de risque de voir émerger des députés RN ?

L'explication peut se concevoir, mais elle est un peu courte.

En 2022, alors que la NUPES nouvellement constituée présentait des candidats sous cette étiquette rassembleuse à travers le pays, cela n'avait pas été le cas en Corse, où, dans la première circonscription de Haute-Corse et dans celle de Corse-du-Sud, le PC et LFI avaient présenté chacun un candidat, provoquant quelques virulentes passes d'armes...

Sans, là encore, fournir la moindre explication.

Il n'est pas dit que, cette fois-ci, la gauche insulaire accepte de se plier au fait du prince. Reste à savoir si elle a les moyens de faire autrement. 

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