Le PC Corse a annoncé que Paris n'envisageait d'intégrer la Corse au mouvement d'union qui désignera un seul candidat par circonscription. Ce soir, des représentants des différents partis de gauche se réunissent à Ajaccio pour tenter d'éclaircir la situation.
"Je ne serai candidat que si toutes les forces de gauche sont réunies. Il est hors de question que l'on ne propose pas aux électeurs et électrices de gauche un discours clair". Jean-Baptiste Luccioni était celui dont le nom circulait avec le plus d'insistance pour se présenter dans la deuxième circonscription de Corse-du-Sud, sous la bannière du Nouveau front populaire, qui rassemblera le PS, les écologistes, LFI et le PC.
Ce sont des éléments extérieurs à l'île, qui sont opposés à un front populaire corse
Jean-Baptiste Luccioni
Depuis hier soir, le maire de Pietrosella est beaucoup plus prudent. Il était aux environs de 19 heures quand Michel Stefani, le secrétaire général du PC en Corse, annonçait, à la surprise générale, que "les représentants de la France Insoumise et d'Europe écologie des verts n'ont pas accepté que les 4 circonscriptions de Corse fassent partie de l'accord électoral national. Leur décision aurait pour conséquence de placer la Corse hors du Front populaire".
En Corse, la gauche veut y croire
Une décision qui va également à l'encontre des déclarations du Nouveau fond populaire, qui assurait peu avant : "dans chaque circonscription, nous voulons soutenir des candidatures uniques dès le premier tour. Elles porteront un programme de rupture détaillant les mesures à engager dans les 100 premiers jours du gouvernement du nouveau front populaire".
Si on part en ordre dispersé, moi je ne me lancerai pas
Karl Tomasi, LFI
Jean-Baptiste Luccioni est moins définitif. Pour lui, la question n'est pas encore tranchée. "Vous savez, l'accord national lui-même n'est pas encore acté, alors les choses peuvent encore changer. Mais une chose est sûre, ce sont des éléments extérieurs à l'île, qui sont opposés à un front populaire corse..."
Même son de cloche du côté de Karl Tomasi, de la France Insoumise. "Tant qu'on n'a pas confirmation que les différentes circonscriptions ont été distribuées, on travaille tout ensemble pour préparer ces candidatures communes. On a très peu de temps, et on doit être prêts".
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Le jeune homme, qui s'était présenté derrière Dominique Mauny en 2022 sur la 1ère circonscription de Haute-Corse veut mettre les choses au clair : "si on part en ordre dispersé, moi je ne me lancerai pas", avant d'expliquer son choix : "tout le monde ne pense peut-être pas comme moi au sein de LFI, mais je peux vous assurer que les jeunes Insoumis veulent le front populaire à tout prix. Ici on en a besoin, c'est là région où l'extrême droite fait les meilleurs scores..."
Ce soir, une réunion se tient à Ajaccio avec les représentants locaux du PS, de LFI, du PC et des écologistes, mais également les mouvements de gauche régionaux.