Mort de Youssef Laachouchi : deuxième jour du procès aux assises de la Corse-du-Sud

Deux hommes comparaissent, depuis lundi, devant les assises de la Corse-du-Sud dans le cadre du procès concernant le décès de Youssef Laachouchi en mars 2012 à Porto-Vecchio. Lundi, la première journée a été consacrée essentiellement à l’étude de la personnalité des deux accusés.

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Le 4 mars 2012, Fayçal Boussalaa et Morad Akaouch, deux jeunes du quartier Pifano à Porto-Vecchio quittent une boîte de nuit. Une bagarre éclate, puis une seconde, à la sortie de l’établissement. Vers 7 heures du matin, Youssef Laachouchi est retrouvé mort par les gendarmes. "Il a essuyé plusieurs coups qui se sont révélés être des coups mortels", détaille Me Paul Sollacaro, avocat de la partie civile.

Lorsqu’ils apprennent que Youssef Laachouchi est décédé, les deux jeunes se rendent à la gendarmerie de Porto-Vecchio. Ils expliquent alors s’être bagarrés.

Morad Akaouch est ensuite incarcéré. Il comparaît depuis lundi pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Légitime défense ?


Au premier jour du procès, dans le boxe des accusés Morad Akaouch dit avoir bu ce soir là et ne pas très bien se souvenir, mais assure s’être battu uniquement pour se défendre. "Mon client n’a fait que se défendre. Il était en état de légitime défense", estime Me Jean-François Casalta, avocat de Morad Akaouch. Il ajoute, "évidement il y a eu des violences volontaires mais en aucun cas il n’a voulu causer la mort de la victime".

Fayçal Boussalaa, lui, comparaît libre et sous contrôle judiciaire. Il est poursuivi pour abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit contre l’intégrité d’une personne.

Des jeunes sans problèmes


Les deux accusés sont présentés par les témoins comme de jeunes hommes calmes, gentils et sans problèmes.

Morad Akaouch encourt 15 ans de prison. Si la légitime défense est retenue il pourrait être condamné à 8 ans de prison ou moins, voire même acquitté.

Le procès se poursuit ce mardi. La journée est consacrée à l'étude du rapport du médecin légiste dont les conclusions sont plutôt accablantes pour l'accusé. Celui-ci affirme que sur les trois coups portés, deux l'ont été lorsque la victime était inconsciente. 

Reportage de Marie-Françoise Stéfani, Stéphane Agostini et Martin Schvartzapel. Intervenants : Me Paul Sollacaro, Avocat de la partie civile ; Me Jean-François Casalta, Avocat de Morad Akaouch et Marie-Françoise Stefani.

 

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