Lundi 3 octobre, la police judiciaire de Corse a organisé des perquisitions dans les locaux de la mairie d'Ajaccio et de la communauté d'agglomération du pays ajaccien. Une opération menée dans le cadre d'une affaire pilotée par la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille. Selon nos informations, les investigations portent sur un très grand nombre de dossiers aux services urbanisme et ressources humaines.
Depuis la perquisition des locaux de la mairie d'Ajaccio et de la communauté d'agglomération du pays ajaccien (Capa), lundi 3 octobre, peu d'éléments ont filtré. Ce que l'on sait à cette heure, c'est que nombreux documents, concernant plusieurs services des collectivités, ont été saisis.
Les hommes de la police judiciaire ont agi sur commission rogatoire d'un juge d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille. Services financiers, urbanisme, ressources humaines (RH), les policiers ont ratissé large. Selon nos informations au sein du service RH, une quinzaine de dossiers relatifs aux contrats de travail ont été saisis. Certains concernent proches de membres présumés de la bande criminelle dite du "Petit Bar".
Pressions ?
Effectivité du travail accompli ou pression à l'embauche? Pour l'instant, on ignore encore le détail des délits potentiels visés par l'enquête. Une source proche du dossier précise qu'il convient de "rester prudent" car "il s'agit de vérifications". Les policiers ont également saisi des dossiers relatifs aux locaux commerciaux sur le domaine public afin de vérifier s'il n'y a pas eu du favoritisme volontaire, ou sous la contrainte, dans l'attribution de certains lots.
Contactés, le maire actuel, Stéphane Sbraggia, et son prédécesseur, Laurent Marcangeli, ont indiqué ne pas souhaiter réagir immédiatement et vouloir temps de la réflexion avant une éventuelle prise de parole publique qui pourrait intervenir prochainement.