Quatre personnes ont été mises en examen pour "escroquerie en bande organisée" et "complicité", le 11 octobre dans la soirée, dans le dossier de l'Agula Marina, à Porticcio.
Dans cette affaire au préjudice estimé à environ 2 millions d'euros, le notaire, Jean-François Mativet, le gérant, Marc Astolfi de la SCI Angula Marina ont été placés sous mandat de dépôt. Le maître d'oeuvre, Paul Godfroid et Paul-François Casalonga, le comptable, ont été placés sous contrôle judiciaire. Un autre gérant Perre Oggiano a été placé sous le statut de témoin assisté. Ils ont été écroués à la prison de Borgo.
Quatre autres personnes, ainsi que la SCI en tant que personne morale, seront mises en examen ultérieurement. Niant les faits, les personnes incriminées sont soupçonnées d'avoir échafaudé une escroquerie pour détourner l'argent des acquéreurs de logements, dont certains avaient déboursé jusqu'à 80% de la somme du bien, a précisé le procureur de la République à Bastia, Dominique Alzeari.
Les protagonistes de ce projet immobilier, avec vue sur le golfe d'Ajaccio, auraient ainsi présenté des fausses factures et attestations justifiant de l'avancée des travaux, actuellement arrêtés et accusant plus d'un an de retard.
Cette enquête, menée par la cellule financière de la section de recherches de la gendarmerie, a été instruite par le pôle économique et financier du tribunal de grande instance de Bastia à la suite de la plainte de plusieurs acheteurs s'estimant lésés. Une dizaine d'ouvriers n'ont en outre pas été payés et ont attaqué l'entrepreneur devant les prud'hommes.
Rappel des faits
La justice, saisie de sept plaintes il y a un an, cherche à connaître leur degré d'implication dans un système de fausse facturation et de cavalerie concernant cette promotion immobilière près d'Ajaccio.Entre un et deux millions d'euros manqueraient à l'appel de cette promotion immobilière. Des fonds détournés, selon le procureur de Bastia, Dominique Alzeari.
L'un des prévenus a été remis en libéré vendredi 11 octobre dans l'après-midi malgré les demandes de mises en détention du parquet. Il reste mis en examen, un sort auquel peu d'acteurs de ce dossier devraient échapper.