Après neuf jours de mobilisation, l'intersyndicale a réussi à conserver les postes qui étaient menacés dans les bureaux de la micro-région.
Après neuf jours de grève et d'actions diverses, dont l'occupation, samedi 19 novembre dernier, de la résidence secondaire du PDG de la Poste, à Campomoro, les personnels des bureaux du Valinco et de l'Alta Rocca ont enfin obtenu gain de cause.
Les négociations, dont les modalités avaient déjà été largement définies la veille, n'ont duré que quelques petites heures.
Peu avant 15 heures, les deux parties sortaient de la salle de réunion, avec un accord.
Risque d'une fermeture de bureaux
Les grévistes de l'intersyndicale CGT-STC-FO et CFDT ont obtenu gain de cause. Ils dénonçaient une réorganisation du fonctionnement des bureaux de poste dans la micro-région, avec la suppression de trois positions de travail.
En clair, les employés qui seraient partis à la retraite n'auraient pas été remplacés. Et pour les grévistes, c'était le préambule à la réduction des horaires d'ouverture, avant d'aboutir à la fermeture de certains bureaux. "Cela s’est déjà produit dans le secteur de l’Alta Rocca. On a perdu six agents, six positions de travail", confiait un gréviste il y a quelques jours.
Les postes seront conservés
Au final, la direction territoriale s'est rangée à la position des grévistes. Les départs à la retraite seront finalement remplacés. Cet accord, pour Jean-Philippe Poma, le directeur régional de la Poste, c'est "un gros pari sur la proximité et sur le développement commercial, c'est absolument nécessaire de mêler les deux pour maintenir les bureaux de poste dans le rural. On restera sur les mêmes volumes, mais avec des activités différentes".
Du côté des syndicats, même son de cloche. "C'est un soulagement, c'est un bel accord, quand la volonté de discuter est là, autant du côté de la direction que de celui des syndicats, on arrive à un accord gagnant-gagnant. C'est une chance aujourd'hui pour le milieu rural, cet accord", selon Laurent Torre, du STC Corse-du-Sud.
Seule concession de l'intersyndicale, le non-remplacement d'un conseiller bancaire à Propriano. Mais, promet la direction, c'est un autre agent qui montera en compétence et couvrira les deux postes.