L'intersyndicale, CGT-STC-FO et CFDT, se dresse contre la direction qui souhaite une réorganisation du fonctionnement des bureaux ce qui, selon les syndicats, pourrait menacer les emplois et le service dans le rural. Ce samedi 19 novembre, des protestataires ont occupé symboliquement la résidence secondaire du PSG de la Poste.
Une quinzaine de personnes a répondu à l’appel de plusieurs syndicats, ce samedi 19 novembre, pour une sixième journée de grève dans les bureaux de poste du Valinco et de l’Alta Rocca. Pour faire entendre leurs revendications, les protestataires ont choisi un lieu symbolique : la résidence secondaire du PDG de La Poste, Philippe Wahl, située à Campomoro.
Les personnels mobilisés craignent, d’une part, une réduction des effectifs avec la non-compensation de certains départs à la retraite. Cette baisse des effectifs entraînerait ainsi la réduction des créneaux d’ouverture des bureaux de poste de la région qui aurait pour conséquence finale la fermeture définitive de ces derniers.
« On a déjà perdu six agents, six positions de travail »
D’autre part, ils dénoncent une décision de la direction régionale de La Poste de supprimer trois positions de travail dans la zone. En clair, certaines tâches affectées à chaque agent pourraient être remises en cause. « En perdant une position de travail, on va réduire les horaires d’un bureau et petit à petit, on va arriver à la fermeture de ce bureau. Cela s’est déjà produit dans le secteur de l’Alta Rocca. On a perdu six agents, six positions de travail. Il faudrait que la direction prenne conscience que ce genre de suppression des positions de travail, on en veut plus », alerte Michel Guargualè, employé de La Poste.
Ainsi, suite à cette décision, les trois guichetiers fixes de Propriano ne se retrouveraient, par exemple, plus qu’à deux. L’emploi concerné par la suppression de travail n’opérerait sur le guichet que de manière intermittente. Le préavis de grève déposé par une intersyndicale mardi 15 novembre est illimité.
Pour l’heure, la direction de La Poste n’a pas répondu aux revendications des personnels en grève. Elle a néanmoins assuré dans un communiqué, en date du 15 novembre, que « des rencontres ont déjà eu lieu entre les représentants syndicaux, les représentants du personnel et la direction et des avancées ont été faites.» Des rencontres qui n’ont débouché sur aucun accord.