La situation en matière de déchets devrait revenir à la normale d'ici trois semaines en Corse. Mais quelle solution à long terme doit-on envisager dans l'île pour le traitement des 165.000 tonnes de déchets produits chaque année.
Les deux seuls centres d'enfouissement des déchets (un par département) ont été bloqués environ deux semaines par des riverains inquiets de leur saturation, nouvel épisode d'une crise récurrente en Corse depuis une vingtaine d'années.
L'île de Beauté, qui ne dispose pas d'incinérateur et a longtemps misé sur le tout-enfouissement, ne dispose plus que de ces deux centres d'enfouissement, presque arrivés à saturation, pour traiter ses 165.000 tonnes de déchets par an.
Aucun autre site n'a pour l'instant été trouvé pour en accueillir de nouveaux, ce qui attise la colère des riverains des centres existants. "Si pendant une ou deux années, il y a un surplus d'ordures qui restent dans l'incapacité d'être enfouis, il faudra prendre des décisions et notamment se tourner vers l'exportation", a déclaré le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni.
Gilles Simeoni, a à nouveau présenté le tri à la source, y compris pour les biodéchets, comme seule solution viable sur le long terme, rappelant le plan porté par la majorité nationaliste au pouvoir, qui vise à atteindre 60% de tri d'ici 2021.
Selon ce plan, la Collectivité de Corse sohaite construire deux centres de tri "multifonctions" à Bastia et Ajaccio et ouvrir deux ou trois centres de stockage pour les déchets ultimes, en remplacement des sites actuels dont la fin d'exploitation est proche.