L'association qui gère le centre culturel de Sartène est confrontée à de grandes difficultés financières. Les élus de l'opposition et des habitants ont manifesté mardi en fin de journée pour la soutenir.
Les Sartenais veulent continuer d'aller au cinéma ou voir des expositions. A l'appel de l'opposition municipale et des habitués du centre culturel Laurent Casanova, ils ont manifesté leur soutien à l'association qui gère ce centre. Cette dernière n'est plus en mesure d'honorer ses dettes et les subventions ne sont pas à la hauteur des besoins.
"La mairie a voté des subventions l'an dernier et cette année mais n'a pas versé l'argent qui était promis. Au niveau de Collectivité territoriale de Corse, on a deux soucis à savoir que le cinéma n'est pas une activité finançable au vu du guide des aides de la CTC et ensuite on a un petit plateau. C'est à dire qu'on a une petite scène et qu'on ne peut pas avoir de gros spectacles comme d'autres théâtres comme celui de Propriano donc on ne peut pas prétendre aux mêmes subventions" déplore Anne Labertrandie, conseillère municipale d'opposition.
Le 21 juin, l'association est convoquée au tribunal de grande instance pour un éventuel redressement judiciaire. Au-delà des activités, deux emplois sont en jeu.
Le maire de Sartène, Paul Quilichini, se veut rassurant et indique que personne ne se retrouvera au chômage : "le schéma est simple. Soit une autre association reprend le centre culturel avec une base et des aides nouvelles et il n'y aura aucun problème, la commune continuera de verser les 55 000 euros. Sinon, la commune reprendra les employés comme elle a le devoir de les reprendre. Et à ce moment-là, ce serait une gestion municipale".
Quelle que soit la formule juridique, les Sartenais attendent des réponses. Le cinéma est fermé depuis trois semaines.
Le reportage de Dominique Moret et Anne Ployart :
Intervenants :
- Anne Labertrandie, conseillère municipale d'opposition
- Bernard Corneille, conseiller municipal d'opposition
- Paul Quilichini, maire de Sartène